🍇 2024, un millésime olympique, il va être sportif !

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Lettre d'information - Mars 2024
Editorial

Quel contraste. Alors que le calme régne au chai laissant le nectar de nos différentes parcelles se fondre avec les douelles de chênes centenaires, dehors, les premiers débourements sont apparus sur les Carignans et le monde semble poursuivre sa folle ascencion vers des points de non retour.

 

Des points de non retour qui ont tous en commun une course folle vers le toujours plus. Il est alors légitime de se demander ce qui pousse un être humain à toujours vouloir se surpasser, à tenter de dominer l'autre, à toujours en vouloir plus ? Pourquoi ne parvient-il pas à apprendre des expériences passées ? Pourquoi le discernement semble être une falculté que notre espèce a oublié ?

La théorie de l'évolution suggère que toutes les espèces vivantes sont en perpétuelle transformation et subissent au fil du temps et des générations des modifications morphologiques comme génétiques.

 

Lorsque nous parcourons la presse, nous en venons à nous demander si l'heure de l'évolution regressive n'a pas  sonné ? Homo sapiens est en train de tomber de sa branche et de retourner au pied de son arbre.

 

Pour l'y aider, les blocs Est et Ouest commencent une nouvelle partie de Jeux de Guerre et la planète poursuit son inexorable réchauffement mettant ce que l'on nomme "la transition énergétique", sur la plus haute marche du podium des enjeux majeurs de ce vingt-et-unième siécle. Les slogans disent qu'il faut sauver la planète ! Elle en a vu d'autre en plus de quatre millard d'années, sauver l'humanité nous semble plus approprié. Comme levier principale de notre sauvetage, la transition énergétique est en haut du podium.  Elle est certainement une chimère. Le physicien & philosophe des sciences, Etienne Klein le laissait déjà sous-entendre lors d'une conférence en 2012, cinglant de vérité. Nous sommes dans la sixième extinction de masse, la première étant survenue il y a près de 500 millions d'années. Nous pouvons être fiers, c'est la première fois dans l'histoire que l'Homme sera parvenu à unifier ses efforts dans un but commun.

 

Vous l'avez compris nous ne croyons malheureusement pas à l'unité mais nous trouvons espoir dans le fait que les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements, dixit Charles Darwin. Voila donc à notre sens notre salut, la capacité d'adaption, afin de tenter de rester sur sa branche car nul n'est près à revenir au dix-neuvième siècle, pour le bien commun.

 

A notre échelle de paysan du vin, vous découvrirez dans cette lettre qu'après une troisième anné consécutive qui s'annonce saharienne, il nous fallait faire dès cet hiver, des choix inhabituels pour dessiner les contours du millésime 2024. Ne pouvant - fort heureusement - influencer sur le climat, nous tentons de nous adapter à la nouvelle donne.

 

Il y a fort heureusement des sujets moins sombres. Après quatre mois d'élevage, nous vous commenterons l'évolution du millésime 2023 qui se dessine. D'une dégustation à l'autre nous commençons à entrepercevoir le potentiel des jus. 2023, le millésime le plus compliqué qui nous ai été de vinifier.

 

Quant au millésime 2022 que certains ont déjà débouché, les retours sont flateurs malgré la jeunesse des vins, vous découvrirez nos premiers commentaires de dégustation dans cette lettre.

 

Nous nous questionnions en préambule "Qu'est-ce qui pousse un être humain à toujours en vouloir plus ?". Dans notre cas, pas plus d'hectares, pas plus d'hecto-litres, en revanche nous essayerons toujours de faire encore meilleur et de toucher les étoiles. Nous sommes définitivement Homo sapiens. 

 

Bonne lecture,

Christophe & Sylvie

 
L'orientation du millésime 2024
Se préparer à trois années de sécheresse consécutives

360mm de pluie en 2022 au lieu des 500mm habituels, 260mm en 2023, jamais deux sans trois. Il faut se rendre à l'évidence, 2024 devrait être du même acabit. En effet, nous n'avons eu que très peu de pluie cet hiver: tout juste 100mm en cumulé depuis le jour de l'an.

Il nous reste à espérer que ce printemps ressemblera  au printemps 2022 lorsque la pluie tomba suffisament durant la période de débourrement et de floraison sauvant ainsi le millésime en qualité et volume. Comme le montre la photo prise au Moulin le 27 mars, les sorties de feuilles ont débuté en avance, sur tous les cépages.

 

Le bilan que nous avons fait de l'année 2023 nous a conduit à opter cette année, pour des choix inhabituels pour nous : nous avons terminé la taille très tôt alors qu'habituellement nous la finissons fin courant avril. L'objectif est d'obtenir une surface foliaire le plus tôt possible afin d'éviter les blocages - comme nous l'avions constaté en 2023 - dès que les chaleurs sont arrivées. Reste à espérer que le gel ne viendra pas nous faire regretter ce choix.

 

La taille fût extrement compliquée cette année, les bois étant massivement très frêles. Afin de préserver la plante, nous avons taillé très court ne laissant que peu de coursons et d'oeils. La plante étant faible, il est impératif de limiter la charge des fruits, la production de cette année sera de facto impactée en volume mais c'est le prix à payer pour préserver son terroir sur le long terme.

 

Autre option retenue : travailler les terres. Deux années tellement sèches que même l'enherbement naturel ne pousse plus dans les rangs. Alors nous allons accentuer la fréquence des binages afin d'augmenter la perméabilité à l'air et à  l'eau. Les anciens disaient "Un binage vaut deux arrosages !". Alors essayons.  

 

Trois choix pour tenter de répondre aux enjeux d'un millésime s'orientant vers un nouveau stress hydrique.  Des choix qui, de toute manière, nous mettent systématiquement en situation de choisir entre la peste et le cholera.

 

 
Le millésime 2023 se peaufine
L'ambivalence des vins en élevage

Lorsque l'on écoute la majeure partie des vignerons parler de leur millésime, peu ont l'honnêteté de dire qu'ils sont déçus.

 

Lorsque nous avons basculé en élevage le millésime 2023, nous avons perçu l'impact du stress hydrique. Nous étions déçus par certains jus de parcelles. Certes, notre niveau d'éxigence s'élève tous les ans mais bon, un petit goût d'inachevé tout de même.

 

Quatre mois se sont écoulés et la magie de l'élevage commence à opérer.  Il y a tout de même une importante hétérogénéité dans les jus. Comme vous le savez, nous vendangeons parcelle par parcelle, les vinifions séparément et séparons les jus de presse et de coule. Nous pouvons alors percevoir très finement toutes ces nuances, 300 litres par 300 litres. 

Au moment ou nous écrivons ces lignes, nous sommes à mi-chemin. Les millésimes précédents nous avaient habitué à de grandes concentrations, 2023 sera sur des notes plus légères en particulier sur les grenaches des parcelles du Peyra et des Bounes. En effet, ce sont les deux parcelles ayant eu des maturités laborieuses, faute de feuillage. Même constat sur certaines parcelles de Syrah. Fort heureusement, la finesse quant à elle est toujours présente prouvant ainsi qu'un vin est façonné par deux terroirs : la Terre et l'Homme.

 

En revanche les jus de presses ont une belle concentration et nous offrent une finesse inhabituelle à ce stade de l'élevage. Enfin, les parcelles de Montado, du Moulin et de Cardanès ont visiblement bien supporté les conditions particulières du 2023.

 

Nous sommes encore loin du mois de novembre, mois durant lequel nous sortons les vins de l'élevage et préparons les cuvées avant l'embouteillage de mi-décembre. J'entrevois déjà de nombreuses séances de dégustation destinées à selectionner les barriques qui viendront composer nos différentes cuvées, la selection sera rude.

 

D'ici là, nous continuons à peaufiner ces jus jusqu'au moment où la magie s'opérera définitivement.

 

 
Dégustation du  Millésime 2022

Un millésime dans la lignée Clos de Vènes

 

La majeure partie des allocations a été livrée et nous en profitons pour vous réitérer tous nos remerciements car c'est grâce à vous que nous pouvons vivre de notre passion. Passion que nous essayons de vous faire partager lorsque vous ouvrez un flacon mais également lorsque vous lisez ces quelques lignes.

 

Sur ce millésime, seul Cardanès Rosé n'a pas vu le jour, les autres cuvées sont au rendez-vous.

 

Après seulement trois mois de bouteille, la mise ayant été faite le 14 décembre 2023, toutes les cuvées se goûtent très bien. Certes, ce sont des vins qui doivent se peaufiner mais si vous ouvrez le flacon le matin pour le soir, voire la veille pour le lendemain alors le vin s'exprimera encore plus.

 

Pas de déception ni de surprise, un coup de coeur sur le Moulin que nous trouvons grandiose et Marsanne qui n'a jamais été aussi droite et précise - l'abandon de la péliculaire à froid doit certainement y être pour quelque chose.

 

Nous n'irons pas plus loin dans les commentaires, décrire un vin avec des mots est un métier, un don que nous n'avons pas. Je laisse donc le soin à chacun et chacune - nous aurions du écrire comme le voudrait la mouvance actuelle "chacun-e-x" mais nous sommes trop binaires pour cela - de découvrir ses émotions à la dégustation.

 

Nous avions la demande sur de grands contenants, nous avons donc produit sur Peyra et Montado des Magnums et des Jéroboams, il en reste encore quelques uns. 2022 ayant été très généreux, il reste de la disponibilité sur toutes les références en 75cl.

 

 
Hébergement touristique au domaine

 

Nous avions, avec certains d'entre vous, abordé l'hypothèse de déménager plus au sud. Nous avons au final décidé de rester dans cette belle demeure que nous avons en partie réaménagée. Notre offre d'hébergement a donc quelque peu évolué : moins de chambres disponibles à la location, moins de période d'ouverture et quelques services complémentaires.

 

Mais surtout, nous avons toujours ce même plaisir à vous accueillir en amis. Le planning de réservation est ouvert et disponible en ligne.

 

Rendez-vous à la prochaine édition de la newsletter, certainement fin juin 2024, d'ici là, passez un excellent printemps.

 

Retrouvez nous également lors de nos prochains évènements

GAEC Le Clos de Vènes

Sylvie & Christophe Jacquel

 

1, place de l'église

11700 Saint-Couat d'Aude

 

christophe@closdevenes.com

+33(0)4 68 32 29 82

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