L’agriculture au cœur des enjeux face à la crise
Les filières agricoles départementales sont touchées par une conjonction de crise et de hausses qui se cumulent. La crise sanitaire avait déjà impacté de nombreux secteurs avec dès l’automne, l’augmentation de certaines matières premières (acier, carton, engrais…), du prix de l’énergie (Gaz, pétrole et électricité) et des services (transport…). Mais la crise russe est venue démultiplier ces diverses hausses avec des cours du pétrole et du gaz qui se sont envolés et une inflation qui se confirme au niveau mondial.
Les services de la Chambre d’agriculture avec l’appui de la FDSEA et des JA 66 ont essayé de chiffrer l’impact sur les coûts de production des différentes filières départementales. Le surcoût est estimé à plus de 77,5 millions d'euros.
Pour soutenir les agriculteurs confrontés à l’augmentation du prix de l’énergie et du coût de l’alimentation animale, un certain nombre de mesures de soutien ont été annoncées par le Gouvernement dans le cadre d’un plan de résilience. Cependant, celles-ci même si elles n’ont pas encore été détaillées semblent insuffisantes, les aides ne suffiront pas à compenser les surcoûts.
Il serait nécessaire que le Gouvernement prenne des mesures à la hauteur des enjeux, desserre l’étau environnemental et facilite l’accès à l’eau pour accompagner nos agriculteurs fragilisés et réenclencher un cycle vertueux de création de valeur, afin de faire rayonner l’agriculture Française dans le monde et que la souveraineté alimentaire de notre pays ne soit pas un vain mot.
Assurer une mission nourricière en produisant davantage pour que la France soit en mesure d’alimenter et assurer la stabilité d’autres pays dépendants d’approvisionnements russes, telle devrait être notre ambition.
