Bilan de la campagne 2022 : une épreuve d’endurance !
Les conditions météorologiques de sortie d’hiver ont permis aux terres de bien se ressuyer courant mars, permettant des semis à des périodes souhaitées entre la fin mars et fin avril pour le maïs et fin avril et mi-mai pour le soja.
Le mois d’avril a connu un vent d’autant très fort et régulier. Le mois de mai a été très sec et chaud. Ainsi, dans certaines situations, les premiers apports en eau ont été déclenchés très précocement avant la campagne d’irrigation à proprement parler. Le cumul de températures étant plus important qu’à l’habitude, les cultures ont eu un démarrage et une croissance rapide.
L’irrigation a débuté fin mai pour les maïs semés fin mars / début avril et qui étaient déjà au stade 10 feuilles. Elle s’est ensuite généralisée à partir du 10 juin.
De façon globale, la floraison femelle du maïs a eu lieu entre le 20 juin et le 10 juillet soit près de 10 jours d’avance. Pour les sojas le stade 1ères fleur a eu lieu au 20 juin ce qui est là aussi très précoce.
La quasi absence de pluie cet été a demandé un effort d’irrigation constant.
La consommation en eau des cultures a été très forte compte tenu des fortes évapotranspirations. Rappelons le record de 9 mm d’ETP pour un mois de juin, le 18 juin à la station du Lherm et des ETP régulièrement situées entre 5 et 8 mm tout cet été.
Dans ces conditions et comme tous les ans, la décision du démarrage de l’irrigation est très important. Au moment des plus forts besoins en eau à floraison, la culture compte sur l’irrigation et la réserve en eau du sol ; un démarrage trop tardif entame cette réserve et celle-ci ne peut plus faire tampon si une période sans pluie dure trop longtemps.
Les premiers arrêts d’irrigation ont eu lieu pour le maïs au 10 août, ce qui est un record, et pour le soja au 25 août. Les cultures ont pu être récoltées dans de bonnes conditions, avec une faible humidité du grain.
Les enseignements de cette campagne :
- Préserver au maximum sa réserve eau du sol, par une bonne structure et un bon enracinement des cultures. L’attention portée au sol est essentielle.
- Démarrer assez tôt pour que la réserve fasse son rôle « tampon » au mieux lors de la phase de floraison des cultures.
- Assurer un bon entretien du matériel d’irrigation pour éviter le plus possible des arrêts d’irrigation liés à des pannes, des casses.
- Bien ajuster son débit d’équipement d’irrigation : adéquation entre débit disponible et surfaces semées et type de culture.
- Utiliser des outils d’aide à la décision type sondes pour piloter son irrigation.
- Tendre encore plus vers la tactique d’évitement pour que les floraisons arrivent avant les fortes demandes climatiques (semis précoces) et une fin d’irrigation avant d’éventuelles restrictions en eau.
- Enfin, continuer à se poser les bonnes questions sur son exploitation pour trouver les bonnes réponses. Chaque cas est différent, votre conseiller irrigation est là pour vous apporter écoute et vous aider à trouver votre ou vos solutions.