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# N°16 - 13 octobre 2022

 

 

 

 

BULLETIN BILAN DE LA CAMPAGNE 2022

 

 

Bilan météorologique de l’été 2022

  • Des températures exceptionnellement élevées : Plus de 4 mois consécutifs anormalement chauds

L’été 2022 a vu 4 mois consécutifs anormalement chauds :

  • Mai 2022 est le plus chaud depuis 1947,
  • Juin et Juillet 2022 sont au 2e rang des plus chauds,
  • Août 2022 connaît une anomalie de +3,21°C par rapport à la normale : il est le deuxième mois d’août le plus chaud, derrière août 2003 (+4,0°C).
  • Les 2 premières décades de septembre présentent une anomalie de +2,4°C par rapport à la normale
  • Une pluviométrie exceptionnellement faible printemps-été 2022

On observe sur l’année 2022 au niveau de la pluviométrie :

  • Un hiver pluvieux
  • Un printemps très sec :
  • mai 2022 : le plus sec enregistré depuis 1960 avec un déficit pluviométrique de 67 % par rapport à la normale.
  • Juin : malgré les orages successifs, un déficit de 15 %.
  • Juillet : une très faible pluviométrie avec un déficit de 78 % (2ème mois de juillet le plus sec depuis 1960).
  • Août : un mois très déficitaire avec -38 %
    en moyenne. Le Luchonnais a un excédent de 177% en pluviométrie contre un déficit de -40 à -80% sur les 2/3 Nord du département.

 

  • Septembre : Les orages du mois d’août et de début septembre souvent localisés sur le relief des Pyrénées ont permis un apport d’eau sur le sud du département. Au 26 septembre, seul le sud de la région toulousaine et le Lauragais connaissent un cumul de pluie proche de la normale ou excédentaire. Sur le reste du département le cumul est très déficitaire de 50 à 80% par rapport à la moyenne.

 

Sur la période d’étiage (ici de juin au 23 septembre) on observe une pluviométrie assez hétérogène et déficitaire de 10 à 70 % :

  • - 30 à - 60 % en plaine toulousaine et Lauragais.
  • Excédent de +15% sur le Luchonnais.
  • Des sols très secs depuis la 2ème quinzaine de mai

Depuis la 2ème quinzaine de mai, l’indice d’humidité des sols reste globalement entre le record bas et le 1er décile, donc dans les 10% des indices d’humidité les plus faibles.

Après le record bas du 20 juin, l’indice d’humidité du sol remonte temporairement sous l’effet des orages le 27 juin et le 16 juillet, puis repart à la baisse. Depuis le 11 septembre, l’indice est à son niveau le plus bas enregistré, en cette période de l’année.

 

 

Etat de l’humidité des sols sur la 2e décade de Septembre :

Conséquence du très fort déficit pluviométrique de ce printemps et de cet été, les sols atteignent des valeurs extrêmes de sécheresse sur le département, d’une durée de retour de 25 ans, excepté sur le Sud du Département.

 

Indice d’humidité des sols de Midi-Pyrénées au 1er septembre 2022 :

Si les sols sont très secs en Haute-Garonne, la situation au 22 septembre est très préoccupante également pour tout Midi-Pyrénées (sauf dans l’extrême Sud).

 

Retour sur les Indices d’humidité des sols de Midi-Pyrénées sur la saison d’étiage 2022

 

Bilan hydrologique de 2022

 

Une situation plutôt favorable en sortie d’hiver

  • La pluviométrie pendant la période de recharge (novembre à mars) a été d’un niveau légèrement supérieur à la normale.

Cette pluviométrie s’est additionnée aux volumes résiduels en fin d’étiage 2021 : le remplissage des retenues ayant pour vocation la réalimentation des cours d'eau et la compensation des prélèvements en irrigation était satisfaisant.

  • Le niveau des nappes était entre la moyenne et les hautes eaux, excepté en Garonne moyenne.
  • L’enneigement était au niveau de la médiane.

 

Un début de printemps peu favorable

 

  • Une fin d’hiver et un début du printemps globalement secs et venteux avec une humidité des sols déjà faible ayant nécessité l’irrigation des blés et des semis des cultures de printemps.
  • Des débits entre la quinquennale sèche et la médiane en Garonne, plus critique en Garonne à l’aval de Portet-sur-Garonne.

 

Une saison d’irrigation compliquée

 

  • Les petits cours d'eau non réalimentés et non instrumentés (réseau ONDE) ont connu un arrêté de restriction total des prélèvements d’eau à usage agricole dès le 29 juin 2022 (plus tardif qu’en 2021 où les premiers arrêtés de restriction totales étaient tombés le 7 juin). Cette restriction s’est maintenue sur toute la campagne.
  • Malgré quelques rares orages en juin et en août, les cours d’eau ont été durablement impactés par la sécheresse. Nous avons donc vu de nombreuses restrictions et ce malgré les adaptations de stratégies de soutien d’étiage prises le 24 juin puis le 26 juillet ainsi que les efforts consentis par tous les acteurs.
  • Le 18 juillet : démarrage des lâchers d’eau depuis les réserves hydroélectriques des Pyrénées. Il s’agit de la 3ème entrée en étiage la plus précoce des 60 dernières années.
  • Arrêt des déstockages le 29 juillet suite à d’importants épisodes pluvieux. Ils ont repris le 13 août, face à la dégradation des débits de la Garonne à Portet-sur-Garonne mais aussi plus en aval à Lamagistère (département du Tarn-et-Garonne).
  • Récapitulatif des arrêtés pris en cet étiage 2022 et encore en vigueur !

De nombreuses restrictions on été prises  et sont résumées dans le tableau ci-dessous.

 

Attention ! La saison d’étiage se termine le 31 octobre. De nouvelles restrictions peuvent encore sortir. De plus, les arrêtés pris restent en vigueur jusqu’à cette date du 31 octobre, sauf baisse des restrictions dans un nouvel arrêté.

 

 

Bilan de la campagne 2022 : une épreuve d’endurance !

 

Les conditions météorologiques de sortie d’hiver ont permis aux terres de bien se ressuyer courant mars, permettant des semis à des périodes souhaitées entre la fin mars et fin avril pour le maïs et fin avril et mi-mai pour le soja.

Le mois d’avril a connu un vent d’autant très fort et régulier. Le mois de mai a été très sec et chaud. Ainsi, dans certaines situations, les premiers apports en eau ont été déclenchés très précocement avant la campagne d’irrigation à proprement parler. Le cumul de températures étant plus important qu’à l’habitude, les cultures ont eu un démarrage et une croissance rapide.

L’irrigation a débuté fin mai pour les maïs semés fin mars / début avril et qui étaient déjà au stade 10 feuilles. Elle s’est ensuite généralisée à partir du 10 juin.

De façon globale, la floraison femelle du maïs a eu lieu entre le 20 juin et le 10 juillet soit près de 10 jours d’avance. Pour les sojas le stade 1ères fleur a eu lieu au 20 juin ce qui est là aussi très précoce.

 

La quasi absence de pluie cet été a demandé un effort d’irrigation constant.

La consommation en eau des cultures a été très forte compte tenu des fortes évapotranspirations. Rappelons le record de 9 mm d’ETP pour un mois de juin, le 18 juin à la station du Lherm et des ETP régulièrement situées entre 5 et 8 mm tout cet été.

Dans ces conditions et comme tous les ans, la décision du démarrage de l’irrigation est très important. Au moment des plus forts besoins en eau à floraison, la culture compte sur l’irrigation et la réserve en eau du sol ; un démarrage trop tardif entame cette réserve et celle-ci ne peut plus faire tampon si une période sans pluie dure trop longtemps.

 

Les premiers arrêts d’irrigation ont eu lieu pour le maïs au 10 août, ce qui est un record, et pour le soja au 25 août. Les cultures ont pu être récoltées dans de bonnes conditions, avec une faible humidité du grain.

 

Les enseignements de cette campagne :

- Préserver au maximum sa réserve eau du sol, par une bonne structure et un bon enracinement des cultures. L’attention portée au sol est essentielle.

- Démarrer assez tôt pour que la réserve fasse son rôle « tampon » au mieux lors de la phase de floraison des cultures.

- Assurer un bon entretien du matériel d’irrigation pour éviter le plus possible des arrêts d’irrigation liés à des pannes, des casses.

- Bien ajuster son débit d’équipement d’irrigation : adéquation entre débit disponible et surfaces semées et type de culture.

- Utiliser des outils d’aide à la décision type sondes pour piloter son irrigation.

- Tendre encore plus vers la tactique d’évitement pour que les floraisons arrivent avant les fortes demandes climatiques (semis précoces) et une fin d’irrigation avant d’éventuelles restrictions en eau.

- Enfin, continuer à se poser les bonnes questions sur son exploitation pour trouver les bonnes réponses. Chaque cas est différent, votre conseiller irrigation est là pour vous apporter écoute et vous aider à trouver votre ou vos solutions.

 

 

Contacts :

Laurie-Anne Coste : 06 79 06 06 19 - laurie-anne.coste@haute-garonne.chambagri.fr

Elian Routelous : 06 29 58 02 15 - elian.routelous@cd31.fr

 

Ce bulletin a été réalisé à partir des sondes tensiométriques issues du réseau de la CDA31, CD31 et de réseau31

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Ce message est envoyé à sandrine.gnamia@haute-garonne.chambagri.fr par Chambre d'agriculture de la Haute-Garonne
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