1- UN NOUVEAU CAS DANS LE MORBILHAN

Après le foyer d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) le 18 août sur un lot de dindes de chair dans un élevage situé sur la commune de Ploërmel dans le Morbihan (source : agriculture.gouv.fr), c’est un nouveau cas sur canards à rôtir qui vient d’être annoncé ce 24 août dans le commune de Meneac. Pour rappel, deux autres cas en dindes et en poulets de chair ont été constatés dernière semaine de juillet dans la Manche et la Somme.

Après un nouvel épisode d'influenza hivernal, dans le Sud-ouest, puis l'Ouest, la situation sanitaire «s’était améliorée depuis le début du mois de mai, avec le retour à un niveau de risque classé comme négligeable», rappelle le ministère de l'Agriculture. Mais «depuis la mi-mai, une forte augmentation des cas est constatée dans la faune sauvage "autochtone" sur le littoral de la Manche» et «deux foyers en élevage ont été confirmés le 29 et le 30 juillet dans la Manche et la Somme.» Ce troisième cas en Bretagne, en plein été, semble confirmer le risque d’endémisation signalé par l’ANSES fin mai. Ce scénario d'une installation du virus «à l'année» - et non plus seulement en période hivernale, en lien avec les mouvements migratoires - pouvait passer notamment par les oiseaux sauvages.

A noter que les cas en faune sauvage sont régulièrement constatés par le réseau SAGIR (littoral de la Manche, de Bretagne) mais aussi dans les terres : Aveyron, Lozère, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Alsace et récemment sur l’île d’Oléron, 97 « spots » en tout.

En Europe, on note une persistance de la circulation du virus IAHP H5N1 au sein de l’avifaune (littoral nord et ouest du continent), mais également quelques cas en élevages (Andalousie, Allemagne, Pays-Bas, Moldavie).

2- Indemnisations episode 2021-2022

Le nouveau ministre Marc Fesneau a exposé lors de la réunion nationale avec les acteurs de la filière les efforts fournis : 800 millions d’euros pour la filière en 1 an dont 300 millions d’euros pour les pertes de production dues au sanitaire, voir ICI. Le premier volet des indemnisations des pertes subies dans les zones réglementées de la 1^ère vague de l’épizootie est maintenant clôturé. La demande de solde devra être déposée sur la plateforme du téléservice à l’automne (une information vous sera spécialement envoyée). Les barèmes d’indemnisations ont été révisés afin d’être mieux adaptés depuis la hausse des cours de matières premières et devant les nouvelles filières touchées cette année.

Le volet 2 du dispositif des indemnisations de France Agrimer est ouvert depuis le 9 août et ce jusqu’au 9 septembre 14h. Ces indemnisations concernent les zones qui ont été réglementées du fait de foyers IAHP (zone d’Escanecrabe pour la Haute-Garonne). Tous les détails de cette mesure sur la plateforme FAM à consulter ICI.

Pour l’instant aucune mesure d’aide n’a été annoncée pour les éleveurs ayant subi des impacts dans les zones non réglementées (zones dites « indemnes »). Les interprofessions se mobilisent devant ce manque de réaction des pouvoirs publics, voir ICI pour le communiqué du CIFOG.

RAPPEL IMPORTANT : nos services, fortement mobilisés face à ce nouvel épisode subi par la filière avicole, ont saisi le comité départemental d’orientation des agriculteurs fragilisés afin que les dossiers des aviculteurs soient étudiés en priorité. Pour rappel, ce comité, réunissant l’ensemble des acteurs agricoles (banques, MSA, administration, syndicats, etc.), travaille à trouver des solutions pour les exploitants touchés collectivement ou individuellement par des problèmes économiques. Des dossiers peuvent être étudiés au cas par cas et des solutions proposées par les intervenants (échéanciers de paiements, allègements de charges quand c’est possible, plan de redressement, accompagnements spécifiques…). N’hésitez donc pas à contacter votre conseiller agricole de votre secteur ou la conseillère avicole ICI pour monter un dossier. Ce conseiller pourra dans un premier temps vous expliquer les mesures adaptées à votre situation (prise en charge des cotisations MSA, chômage partiel des salariés, etc.).

3- REVISION DE LA FEUILLE DE ROUTE NATIONALE

• La surveillance sanitaire (anticiper et mieux suivre la situation)
• Mieux prévenir (conditions de changements d’évolution des niveaux de risque et de mises à l’abri, biosécurité)
• Se doter de la vaccination dès fin 2023
• Améliorer les méthodes de lutte et de gestion
• Mieux gérer les risques liés aux activités de chasse
• Adapter la production avec un accompagnement de l’Etat
• Adapter et transformer à moyen et long terme tous les secteurs de production

Retrouvez tous les détails de cette nouvelle feuille de route ICI.

A NOTER : le CIFOG a publié le même jour une lettre ouverte demandant de jouer la solidarité nationale entre les acteurs de toutes les filières avicoles, notamment dans l’approvisionnement en canetons sur tout le territoire et à tous les éleveurs. Louis Perrault, président du Syndicat National des Accouveurs a publié également un communiqué pour un juste approvisionnement en canetons et autres oisons, à consulter ICI. Par contre, la Confédération Nationale et le MODEF ont co-signés un communiqué de presse et ont souligné que leurs propositions n’avaient pas été retenues (plus de détails ICI).

La Haute-Garonne connait des vagues de chaleur importantes avec des températures pouvant atteindre voire dépasser 40°C. Le passage en vigilance orange comme indiqué dans les bulletins Météo France : https://vigilance.meteofrance.fr/fr/haute-garonne induit des impacts pour les élevages : https://agriculture.gouv.fr/plan-vague-de-chaleur-recommandations-pour-les-eleveurs

Nous vous rappelons que le transport des animaux vivants, en application de l'arrêté du 22 juillet 2019, est interdit sur le territoire national de 13h à 18h lors d’épisodes caniculaires (niveau orange ou rouge) sauf si le véhicule est équipé de systèmes de climatisation ou d'un double dispositif de ventilation et brumisation permettant de réguler les températures des animaux ou si le transport concerne trois animaux ou moins. Le service SPAPE de la DDPP31 reste à votre disposition (05 67 69 11 26 ou ddpp@haute-garonne.gouv.fr).D’autre part, si vous rencontrez des difficultés liées à la sécheresse, le dispositif de calamités est en cours de montage sur notre département, signalez-nous par conséquent toute complication rencontrée sur votre élevage : votre conseiller agricole de votre secteur ou la conseillère avicole ICI.