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N°5 - Avril 2022                                                        
 
Alerte influenza aviaire

1- SITUATION en HAUTE-GARONNE

 

Aucun nouveau foyer n’est à déplorer sur notre département. Nous rappelons aux éleveurs concernés dans la zone réglementée de janvier qui auraient subi des pertes liés à cet épisode de bien conserver tous les éléments comptables et techniques qui pourront permettre de justifier une demande d’indemnisation. Comme l’an dernier, une enveloppe est en effet prévue par le Ministère pour les pertes directes des éleveurs touchés en zones réglementées.

 

Au vu des foyers toujours actifs dans le sud ouest, nous rappelons que les mesures de biosécurité doivent être maintenues à leur maximum car la pression du virus dans l’avifaune et l’environnement est toujours très forte.

 

2- Premiers cas dans le Perigord, evolution dans l’ouest

 

Suite aux dépeuplements massifs dans les zones touchées et à forte densité d’élevage, la situation se stabilise dans le sud-ouest. Le bilan au 05 avril dans les élevages s’élève à (source : MAAF) :

  • Bassin sud-ouest : 365 foyers IAHP (dépeuplement organisé sur une large zone, derniers cas dans le Gers fin mars)
  • Bassin Périgord (Lot, Dordogne, Corrèze, Cantal) : 30 foyers apparus depuis fin mars, toujours très évolutifs
  • Bassin Ouest (Vendée) : 778, encore en évolution, dépeuplements massifs en Vendée
  • Bassin Bretagne : 6, en évolution mais cas isolés (derniers cas dans le Finistère, Morbihan et Ile et Vilaine).

Au total, on dénombre plus de 1200 foyers en élevage et basses-cours depuis le début de la crise.

 

La situation dans l’ouest (Pays de Loire, Bretagne) est toujours très évolutive malgré les décisions prises pour dépeupler les zones périphériques des foyers et k’vanacée de la saison printanière. Des dépeuplements sont également organisés autour des élevages de génétique afin de sauver les souches de reproducteurs et assurer la reprise des couvoirs. Des cas ponctuels sont encore recensés en Bretagne à ce jour (Finistère, Ile et Vilaine, Côtes d’Armor). Tous les professionnels et l’administration restent donc en alerte maximale et organisent tant que possible les mesures de police sanitaire afin de stopper l’épizootie. Ce sont plusieurs millions de volailles mortes suite aux contagions ou abattues. L’impact est énorme pour les filières dont les bassins de production et d’accouvage principaux sont très touchés. La Vendée est aujourd’hui totalement dépeuplée.

 

Saison 2021-2022 / Déclarations de cas d'influenza aviaire hautement pathogèneen Europe – Google My Maps

 

 

 

 

 

 

Les impacts de cette crise inédite dans les régions de l’ouest, les deux principaux bassins de production de volailles en France, ont déjà des répercussions très lourdes sur toutes les filières : difficultés d’approvisionnement des élevages en poussins, canetons, volailles démarrées, mouvements bloqués entre élevages et vers les abattoirs des zones réglementées, pertes de génétique (sélection, reproducteurs, accouvage), baisse des approvisionnements en viande de volailles et en œufs… Les impacts économiques seront sans aucun doute énormes. L’interprofession des volailles de chair ANVOL s’alarme de ces répercussions : « Cette crise violente intervient alors que les coûts de production battaient des records et connaissent une nouvelle envolée dans le sillage de la guerre en Ukraine. C’est pourquoi, les professionnels réunis au sein de l’Anvol appellent tous les consommateurs à faire preuve de compréhension vis-à-vis des éleveurs et des entreprises du secteur, en prenant en considération toutes les conséquences de cette crise majeure ». L’interprofession rappelle que si les éleveurs sont les premiers touchés « sur le plan économique et psychologique » tous les maillons sont concernés et demande à l’Etat « la mise en place et le versement rapide d’indemnisations pour les éleveurs en grande détresse financière ainsi que pour les entreprises du secteur impactées ».

 

Le CIFOG, le CNPO (œufs) et l’ANVOL ont co-signé un communiqué de presse et en appellent aux pouvoirs publics, malgré cette période électorale et le droit de réserve. Ils demandent demander au Gouvernement de prendre deux mesures d’urgence :

  • l’adaptation des dispositifs d’indemnisation des éleveurs et des entreprises aux réalités des filières avicoles
  • et le renforcement du financement de l’activité partielle afin de maintenir les emplois dans les entreprises.

« En effet, toutes les entreprises, de la sélection-accouvage à l’abattage en passant par la nutrition animale, l’élevage, la transformation, le conditionnement, et toutes celles périphériques (transporteurs, équipes de ramassage, etc.), qui permettent le bon fonctionnement de la filière, craignent pour leur avenir. Ces deux mesures sont indispensables au maintien d’une activité économique et à la sauvegarde des emplois dans les territoires sinistrés par le virus. »

 

3- LA VACCINATION

 

Face à cet épisode inédit, les débats ont repris concrètement entre pouvoirs publics, professionnels et scientifiques depuis plusieurs mois en France. A ce jour, 2 technologies sont à l’essai dont une avec ARN messager comme pour le virus de la Covid. Ces vaccinations, si les essais apparaissent concluants et efficaces, se feront de façon préventive et en collectif. Elles ne se subsisteront pas aux mesures de biosécurité, renforcées en cas de forte pression du virus dans l’environnement. « La biosécurité et la gestion sanitaire collective en cas d’apparition de foyers en élevages ou basse-cours sont les prérequis à une éventuelle vaccination » explique un vétérinaire à la Commission Sanitaire du CIFOG. Le choix d’une vaccination dans nos élevages entrainera ensuite de nouvelles négociations notamment pour l’export.

 

4- SITUATION EUROPEENNE

 

Au total, 35 pays sont touchés par l’épizootie (source : plateforme ESA au 06/04/2022). L’incidence est toujours très élevée due au grand nombre de cas répertoriés en France. Les nouveaux cas en avifaune sont toujours présents, mais en baisse, en Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Espagne, Grèce, Danemark. A noter de nouveaux cas en élevages en Belgique, Allemagne, Bulgarie, Roumanie mais une stabilisation globale est notée partout ailleurs, sauf en France qui compte encore de nombreux nouveaux foyers (Pays de Loire, Bretagne et Périgord).

A noter également une recrudescence de l’épizootie en Amérique du Nord. Après les premiers cas recensés au Canada en novembre 2021 puis Etats-Unis en décembre 2021 tous dus au virus IAHP H5N1 souche eurasienne, les foyers se sont étendus jusqu’au centre des Etats-Unis provoquant à ce jour 102 foyers en élevage et 482 cas en faune sauvage. Près de 23 millions de volailles ont été affectées (source APHIS le 04/04/2022). La situation est toujours évolutive.

 

5- La France reste en risque elevé SUR TOUT LE TERRITOIRe

 

Les mesures de prévention restent donc à leur niveau maximal, pour rappel :

  1. Renforcement des dispositifs de gestion de crise à la DGAL et dans les préfectures.
  2. Mise à l’abri de tous les types de volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours (détails en annexe de l’Arrêté du 29 septembre 2021 à consulter ICI);
  3. Surveillance quotidienne renforcée et déclaration sans délai au vétérinaire sanitaire de tout comportement anormal et tout signe de maladie (cf. Arrêté du 16 mars 2016 à consulter ICI).
  4. Déclaration des mouvements de volailles par voie électronique (www.bdavicole.fr) sous 48h (24h pour les palmipèdes)
  5. Interdiction de rassemblements et de participation de volailles originaires des territoires concernés ;
  6. Conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d'appelants ;
  7. Vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

 

 

 

Nos services sont mobilisés pour vous informer et vous accompagner dans ce contexte difficile. N’hésitez pas à nous contacter ou nous faire remonter les difficultés que vous rencontrez : rupture d’approvisionnement en animaux, hausse des charges de production, etc.

 

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Ce message est envoyé à sandrine.gnamia@haute-garonne.chambagri.fr par Chambre d'agriculture de la Haute-Garonne
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