2- La situation RESTE CRITIQUE dans le sud-ouest

Suite aux dépeuplements massifs dans les zones touchées et à forte densité d’élevage, la situation commence juste à se stabiliser dans le sud-ouest. Le bilan au 11 février dans les élevages est très lourd (source : MAAF) :

• Landes 233 foyers
• Pyrénées Atlantiques 70
• Lot et Garonne 1, soit 304 foyers en Nouvelle-Aquitaine
• Gers 36
• Haute Garonne 1 en basse-cour
• Hautes Pyrénées 5, soit 42 foyers en Occitanie

A noter également 4 cas en Vendée (dont 1 déclaré semaine dernière) et un nombre de cas en avifaune important, beaucoup plus que l’épisode de l’an dernier.

Bilan des dépeuplements (Gers, Landes, Pyrénées-A) : suite à la décision du ministre le 20 janvier dernier, les volailles et palmipèdes des 226 communes concernées, mais également autour des foyers déclarés, ont été abattus sur place ou dans des abattoirs réquisitionnés ou sur des plateformes provisoires. Ces dépeuplements sont en cours de finition, les couvoirs et élevages de reproducteurs ont pu être préservés afin d’éviter d’impacter davantage les filières et pour éviter de retarder les futures remises en place. Le Ministre a rappelé son engagement quant aux indemnisations.

3- LA VACCINATION

Comme prévu dans la feuille de route signée l’an dernier, les travaux de recherche se poursuivent, notamment avec l’ENVT. Une étude expérimentale sera lancée très prochainement pour vérifier l’efficacité des vaccins et définir la stratégie vaccinale en élevage (palmipèdes uniquement). Le sujet sera porté au niveau européen afin de s’accorder sur un cadre commun. 

4- SITUATION EUROPEENNE

Au total, 33 pays sont touchés par l’épizootie (source : plateforme ESA au 08/02/2022). Le virus H5N1 est largement prédominant devant H5N8. Après une flambée des nouveaux cas en janvier, la situation semble se calmer ces derniers jours, l’incidence est en effet en baisse dans la majorité des pays. Les cas en avifaune sont toujours très présents en Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Royaume-Uni, Espagne et Portugal mais une stabilisation globale est notée.

Les pays les plus touchés en élevages avicoles sont respectivement l’Italie, la France, la Hongrie, la Pologne, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

5- MESURES DE PREVENTION MAXIMALES

Les mesures de prévention restent donc à leur niveau maximal, pour rappel :

1. Renforcement des dispositifs de gestion de crise à la DGAL et dans les préfectures.
2. Mise à l’abri de tous les types de volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours (détails en annexe de l’Arrêté du 29 septembre 2021 à consulter ICI);
3. Surveillance quotidienne renforcée et déclaration sans délai au vétérinaire sanitaire de tout comportement anormal et tout signe de maladie (cf. Arrêté du 16 mars 2016 à consulter ICI).
4. Déclaration des mouvements de volailles par voie électronique (www.bdavicole.fr) sous 48h (24h pour les palmipèdes)
5. Interdiction de rassemblements et de participation de volailles originaires des territoires concernés ;
6. Conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d'appelants ;
7. Vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

6- DES NOUVELLES DE L'APAL

Apres la création de l'association en mai 2021 dans le cadre d’un projet d’abattoir et de transformation de produits avicoles, le groupe s'est affiné avec 6 participants très actifs. A ainsi été constitué pendant l’été un GIEE axé autour de la mutualisation d'outils de production avec l’objectif de créer un outil performant pour proposer des produits finis en circuits-courts. Puis à l'automne, 1ère rencontre avec un expert spécialisé en accompagnement de collectifs autour de filières agro-alimentaires qui a permis au groupe de bien avancer sur ses attentes et ses objectifs. Aujourd'hui des financements ont été obtenus via le Plan de Relance et le PAT du SICOVAL pour mener une étude technico économique.

GIEE « APAL » : Comment conforter et pérenniser les ateliers avicoles du Lauragais en vente directe via une unité d’abattage et de transformation collective, innovante, performante et ancrée dans une démarche d’efficacité écologique et énergétique ?

Objectifs : améliorer les pratiques d'abattage et de transformation, créer un atelier collectif, proposer des produits finis de qualité en circuits-courts pour une alimentation saine, durable et locale.

Un projet de territoire agroécologique : structurer la filière et diminuer l’empreinte carbone.

Emergence : identifier des pratiques plus durables répondant à des objectifs individuels servant un objectif commun, coconstruire un plan d'action commun.

Thématiques : Mutualisation des outils de production - Conditions de travail - Création et maintien de l’emploi et diversification de l'activité - Énergie et valorisation de la biomasse (dont méthanisation) - Démarches de territoires - Démarches de filières, signes de qualité.

Pour tout renseignement : Marion HOULES au 06.31.48.94.50