Bulletin irrigation #N°2

# N°2 - 12 avril 2021 Céréales à PAILLES

A retenir :

La sécheresse se poursuit. La consommation en eau des cultures d’hiver augmente.

L’état des réserves hydriques est toujours inquiétant.

Dans les cas où c’est possible, il est conseillé de prévoir une irrigation afin de valoriser la fertilisation et le potentiel du blé.

Le manque d’eau est aussi préjudiciable pour le colza et le pois.

Données météo :

Avec un temps sec et venté, les évapotranspirations sont importantes.

Les besoins en eau du blé augmentent avec l’avancée des stades.

La consommation en eau des blés sur 10 jours est de 30 mm en moyenne. Avec un 1^er apport d’eau de 30 mm, la reprise de l’irrigation est donc à envisager pour ne pas continuer à épuiser les dernières réserves en eau du sol.

Pour prévoir la date d’une nouvelle irrigation, il faut diviser la quantité d’eau apportée lors de la dernière irrigation par le besoin de la plante (3 mm par jour en moyenne).

Tendances météo :

Retrouvez les

prévisions météo France pour le département de la Haute–Garonne en cliquant sur le logo :

Conseil irrigation sur blés

Les quelques pluies enregistrées sur les 10 derniers jours permettent de compenser en moyenne deux jours de consommation en eau des blés.

La majorité des blés se situe aux stades 2 nœuds et dernière feuille pointante. Les besoins des blés augmentent pour se rapprocher de leur maximum : le stade sortie de la dernière feuille.

Les réserves hydriques sont entamées sur sols profonds et très faibles sur sols superficiels.

L’irrigation doit reprendre sur sols superficiels et elle doit être déclenchée sur sols à bonne réserve hydrique. Apporter 30 mm afin de compenser les besoins en eau sur les 10 prochains jours.

La pluie de ce week-end n’a pas été suffisante pour refaire des réserves en eau. Sans prévisions de nouvelles pluies sous 10 jours, il faut prévoir de refaire un tour d’eau en cette fin de semaine dans les secteurs les moins arrosés ce week-end (10mm) (Source : ARVALIS- Institut du Végétal).

L’irrigation permet de préserver le potentiel des céréales à paille par une bonne alimentation hydrique mais aussi par une bonne valorisation des apports azotés.

Evolution de sondes tensiométriques sur une parcellede blé tendre en boulbènes profondes

Commentaire du graphique ci-contre :

Depuis la mi-mars les blés « forcent » de plus en plus pour puiser dans la réserve en eau du sol.

Les seuils permettant de décider d’un démarrage de l’irrigation avec une durée de tour d’eau de 9 à 12 jours ont été franchis le 29 mars.

Sans irrigation sur cette parcelle, le manque d’eau a déjà commencé à impacter le potentiel de production rendement autour du 7 avril.

Zoom : effets du manque d’eau sur le colza et le pois

Colza :

En situation de manque d’eau, ce sont jusqu’à 8 q/ha et 2 points d’huile qui peuvent être gagnés par une irrigation de 30 à 40 mm entre début floraison et formation des siliques + 2 semaines.

Pois :

Le manque d’eau engendre peu de symptômes visibles en végétation, mais il arrête prématurément la floraison pour le pois protéagineux.

NB : Irriguer le colza ou un protéagineux à partir du stade floraison nécessite de dégager, de broyer des couloirs de circulation pour les enrouleurs.

Contacts :
Maëla MANCIP : 06.31.15.29.19 - maela.mancip@haute-garonne.chambagri.fr

Elian Routelous : 06.29.58.02.15 - elian.routelous@cd31.fr

Ce bulletin a été réalisé à partir des sondes tensiométriques issues du réseau de la CDA31, CD31 et de réseau31