Avril 2022 - N°6

La conjoncture actuelle liée au conflit dans l'un des plus gros pays producteur de matière première agricole au monde déstabilise les marchés déjà tendus fin 2021. Le rôle géopolitique des productions agricole met en lumière l'importance d'améliorer notre autonomie énergétique et alimentaire. Parmi les conséquences de cette crise, on notera la difficulté d'approvisionnement en produits non OGM particulièrement importants pour certaines filières.

Cette actualité ne fait que confirmer l’importance du travail engagé collectivement dans le cadre de Protéi-NA depuis 2 ans. Nous devons poursuivre cette dynamique, développer les productions françaises, aller encore plus loin dans les axes de travail de Protéi-NA et lever des moyens supplémentaires pour répondre à ces enjeux grandissants.

La newsletter donne la parole à vos projets qui font pleinement partie de cette dynamique collective, nous vous souhaitons donc une bonne lecture,

Protéinez vous bien !

Rédacteurs : Christian DANIAU, élu CRANA, Co-président du comité de pilotage Protéi-NA

et Marine PICHOT, Chargée de mission CRANA, animatrice de Protéi-NA

Après 90 jours d'engraissement, un premier lot a été abattu le 17 mars dernier. La ration de celui-ci était composée de 8.8 kg MS d’enrubannage de luzerne, 1 kg MS de paille et 6 kg brut de blé aplati par vache et par jour. Les vaches pesaient en moyenne 803 kg vif pour une Note d'Etat d'Engraissement de 3,2. Ces vaches ont pesé 434 kg carcasse, pour un classement moyen R+ 3.

Des mesures complémentaires ont été effectuées sur la chaine d'abattage pour peser les gras d'émoussage puis le lendemain pour caractériser les carcasses (couleur de viande, de gras, persillé, marbré...). L'occasion également de faire des mesures avec Meat@appli développé par l’Institut de l’élevage. Dans le cadre du projet Medicago-GO piloté par la Chambre d’agriculture de la Creuse, un essai sur l’utilisation de luzerne pour l’engraissement des vaches de réforme débute à la Ferme Expérimentale des Bordes. Cet essai est une répétition de celui de 2020-2021, portant sur la comparaison de la durée d’engraissement des vaches de réforme. 3 lots de 12 vaches chacun ont été mis en place début décembre. Ces lots seront engraissés pendant 90, 120 ou 150 jours. Des pesées et des Notes d’Etat Corporel seront réalisées tous les 15 jours sur les vaches jusqu’à l’abattage. La ration des vaches est constituée de 8,8 kg MS/j d’enrubannage de luzerne, 1 kg MS/j de paille et 6 kg brut de blé aplati.

Rédacteur : Arvalis

Dans le cadre du programme CAP PROTEINES, une nouvelle étude vient de démarrer au Centre Inter régional d’Information et de Recherche en Production Ovine (CIIRPO) sur le site expérimental du Mourier (87) afin de déterminer les intérêts du pâturage cellulaire (appelé également dynamique) par rapport au pâturage tournant. Les performances des agneaux de deux lots de brebis sont ainsi comparées tout au long des 100 jours de lactation avec de nombreuses mesures afin de qualifier les quantités et la qualité de l’herbe dans ces deux modes de pâturage. L’objectif est de mesurer les effets du changement de parcelle tous les un à deux jours vs sept jours en offrant de l’herbe de meilleure valeur protéique.

Rédacteur : CIIRPO

Dans le cadre de Cap Protéines, Terres Inovia travaille dans ses ateliers à Pessac à améliorer la concentration des protéines dans les tourteaux.

Le décorticage des graines oléagineuses est un des leviers qui peut être utilisé. Dans le cas du tournesol, le décorticage complet de la graine permettrait d’obtenir des tourteaux à plus de 46 % de protéines contre 27 % dans un tourteau non décortiqué.

Deux verrous limitent cependant cette pratique : la difficulté de décortiquer et celle de réaliser une extraction mécanique de l’huile performante après décorticage.

En ce qui concerne l’aptitude au décorticage du tournesol, Terres Inovia a entrepris d’élucider la raison pour laquelle les cultivars modernes, riches en huile, se décortiquent difficilement afin d’orienter le travail de sélection variétale.

Dans le même temps, le problème de l’extraction mécanique fait l’objet d’un travail de thèse dont l’objectif est de mieux comprendre l’évolution de la plasticité de la matrice décortiquée et ses interactions avec la géométrie des presses pour gagner en productivité.

Rédacteur : Terres Inovia

L’ambroisie est une adventice qui pose à la fois un problème sanitaire et environnemental. Son pollen est très allergisant et au niveau agricole, elle vient en concurrence avec des cultures d’été ayant le même cycle, telles que le tournesol ou encore le soja, pouvant entraîner des pertes de rendement, voir la destruction ou l’abandon des cultures.

Courant 2021, en collaboration avec Terres Inovia, la FREDON Nouvelle-Aquitaine et les Chambres d'agriculture, des webinaires sur l'Ambroisie à destination principalement des conseillers mais pas seulement, avec une déclinaison "débutant" et "expert" pour adapter le contenu en fonction de la connaissance des participants ont abordé les points suivants :

-Éléments de reconnaissance de l’Ambroisie à différents stades,

-Problématiques sanitaires et agricoles de cette plante,

-Réglementation,

-Systèmes de signalements en place,

-Différents moyens de lutte existants (leviers mécaniques, agronomiques, variétaux ou chimiques).

Rédacteur : CRANA

Avec le soutien de la DRAAF

et du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine