Mai 2024 - N°14

La météo nous a encore joué des tours avec un automne 2023 excessivement pluvieux et un hiver très doux, une partie des céréales d'automne n'ont pas pu être semées et/ou ont souffert de l'excès d'eau, elles ont été remplacées tant bien que mal en début de printemps par des orges de printemps, des pois .... il reste encore beaucoup de surfaces à implanter et c'est la culture du maïs qui progressera le plus, le tournesol étant limité par l'aspect rotation et le soja par la nécessité de l'accès à l'eau dans bon nombre de parcelles.

Dans ce contexte compliqué auquel se rajoute les incertitudes des négociations au niveau européen, les déclarations PAC ne cessent d'évoluer, il est important de bien déclarer les légumineuses en cochant la case « Légumineuses à graines, légumineuses fourragères, déshydratées ou destinées à la production de semences » qui bénéficient d'aides couplées végétales en évolution. Pour le soja, les aides sont en effet passées de 29 euros en 2022 à 104 euros par ha en 2023.

Pour revenir aux protéines, c'est bel et bien l'herbe qui reste la première source de protéines au niveau de notre région. Le nouveau dispositif « Observatoire national de la pousse de l'herbe » permet de suivre en direct la pousse de l'herbe et de conseiller nos éleveurs sur sa meilleure valorisation.

Afin de poursuivre la dynamique régionale Protéi'NA qui a permis le financement de nombreux projets depuis plus de 3 ans, nous vous proposons de nous retrouver cet automne pour partager les premiers résultats obtenus lors de la prochaine journée régionale protéines organisée en Novembre 2024. 

N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions de communication. On compte sur vous pour nous faire remonter vos projets et évènements que nous partagerons avec plaisir au plus grand nombre.

Si lors de ces dernières semaines vous avez traversé des campagnes toutes jaunes et des bus qui roulent à l'Oléo100 c'est normal vous êtes en Nouvelle Aquitaine !

Protéinez-vous bien !

Rédacteurs : Christian DANIAU, élu CRANA, Co-président du comité de pilotage Protéi-NA

et Laetitia SEGUINOT, Chargée de mission CRANA, animatrice de Protéi-NA

Une future journée régionale de restitution des résultats « protéines » en novembre 2024

PAC 2024 : pensez aux aides pour les protéines végétales

Le programme actuel de la PAC, mis en place en 2023, a modifié la demande des aides couplées végétales.

Une nouvelle nomenclature a été proposée dont le libellé peut être mal compris : Légumineuses à graines, légumineuses fourragères, déshydratées ou destinées à la production de semences. Cette nouvelle catégorie regroupe :

• « les légumes secs » comprenez : le pois chiche, la lentille non fourragère, la fève et le haricot / flageolet.

• les légumineuses à graines : pois, féverole, lupin, soja, mélanges de protéagineux… Sont également éligibles les surfaces implantées d'un mélange de protéagineux et de céréales, si le mélange contient à l’implantation plus de 50 % en nombre de graines de protéagineux éligibles. Le mélange n’est éligible que si les espèces ont été implantées en même temps ; un sous semis de protéagineux dans une autre espèce (ou inversement) ne permet pas le bénéfice de l’aide couplée. Les étiquettes de sacs de semences, les factures d'achats de semences ainsi qu’un cahier d'enregistrement des quantités de semences implantées pour chaque parcelle doivent être conservés sur l'exploitation, et fournis sur demande, jusqu'au paiement de l'aide.

• les légumineuses déshydratées ou destinées à la production de semences.            A compter de la campagne 2024, afin de bénéficier de l'aide couplée pour les légumineuses fourragères destinées à la production de semence, il ne sera plus nécessaire de fournir un contrat entre l'exploitant demandeur de l'aide et une entreprise de multiplication de semences certifiée. Le contrat pour les légumineuses déshydratées doit être transmis. Les étiquettes de sacs de semences, les factures d'achats de semences ainsi qu’un cahier d'enregistrement des quantités de semences implantées pour chaque parcelle doivent être conservés sur l'exploitation, et fournis sur demande, jusqu'au paiement de l'aide.

Quant aux légumineuses fourragères, elles regroupent les légumineuses en pure, en mélange entre elles et les mélanges avec une ou des graminées. Dans tous les cas, la part de légumineuses doit être prépondérante, plus de 50 %. La vérification sera faite sur la culture en place à défaut sur la quantité de semences en nombre de grains. Cette surface en mélange est éligible uniquement l’année du semis. Un second point important pour les producteurs de légumineuses fourragères qui n’ont pas de cheptel. Pour mémoire, l’éligibilité exige la détention d’au moins 5 UGB ou la contractualisation avec un éleveur ; le contrat devra être transmis. Cet éleveur pourra avoir plusieurs contrats et lui-même demander l’aide pour ses surfaces.

Rédacteur de l’article presse : CDA 16

Vu dans la presse : résultats du projet ProteiNEW

ProteiNEW, Accélérer la structuration des filières des protéines végétales et des nouvelles ressources françaises avec Protéines France, est un projet collaboratif national porté par Protéines France avec le soutien de Terres Univia et des entreprises des filières. Il réunit l’ensemble de la chaîne de valeur et a pour ambition d’accélérer la structuration des filières françaises des protéines végétales, algues, insectes et microorganismes et a été construit autour de 4 piliers.

Les résultats de ce projet ont été diffusés ce début d’année avec en particulier le premier pilier de ProteiNEW qui a permis la création de 13 fiches filières protéiques françaises détaillées, intégrant des données complètes telles que leur nature, processus de transformation, et tendances de production. Ce bilan a servi de base pour formuler des projections à l'horizon 2030, adaptées aux futurs besoins en protéines pour l'alimentation humaine et animale, et a débouché sur des recommandations stratégiques visant à aligner la production sur ces besoins futurs.

Ce premier pilier a également conduit à l'exécution d'une analyse compétitive approfondie dans quatre pays clés, offrant un éclairage précis sur leurs stratégies nationales protéiques.

Rédacteur de l’article presse : France Protéines

Récoltée sous forme d’enrubannage, la luzerne semée en pure équilibre la ration sans concentré azoté, à condition toutefois d’être très riche en feuilles.  Pour les brebis qui allaitent, une céréale suffit. Par exemple, celles avec un agneau sont complémentées en début de lactation avec 500 g d’orge ou de triticale par jour associés à un aliment minéral.

Théoriquement, un apport de concentré azoté est nécessaire pour équilibrer la ration de brebis qui allaitent deux agneaux au cours des six premières semaines de lactation. Avec un fourrage très riche en feuilles, un apport de 800 g de céréales par brebis et par jour peut suffire.

Rédacteur : CIIRPO

Cet observatoire national de la pousse de l’herbe copiloté par Chambre de France et Idele a été lancé officiellement le 17 avril 2024.

Mis en œuvre à l’échelle nationale, le réseau est constitué de 350 fermes de référence réparties sur 70 régions fourragères afin de prendre en compte la diversité pédoclimatique des exploitations françaises. Les mesures seront réalisées entre le 1er février et le 31 octobre par les Chambres d’Agriculture et leurs partenaires.

En Nouvelle-Aquitaine, 55 fermes seront suivies dans le cadre de l’observatoire.

Rédacteur : Elise CAZEAUX - CRANA