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N°1 // Avril 2021

 
 
À LA UNE

Les adeptes de la trott’ électrique sont facilement tous mis dans le même sac.

Or, en termes d’âge, d’usage ou de comportement, tout ou presque différencie le propriétaire de son engin par rapport à un utilisateur en libre-service, comme nous le démontrent le spécialiste Jocelyn Loumeto et une étude récente.

 

 

Jocelyn Loumeto

Délégué général de la FP2M (Fédération des professionnels de la micro-mobilité)

 
PORTRAIT

Rencontre avec Gaspard Michardière

Directeur régional de l'association Prévention Routière

Chaque mois, cette newsletter donne la parole à un inconditionnel de la “mobilité douce“.

Pour débuter la série, voici un homme à double casquette, à la fois utilisateur comblé et professionnel de la sécurité.

 
LE CHIFFRE

Près d’un utilisateur sur deux combine son déplacement en EDPM

avec un autre moyen de transport !

INFO

Trottinettes éléctriques : vos droits, vos devoirs

 

Longtemps considérés comme des parias sur les chaussées et les trottoirs, trottinette électrique, monoroue, gyropode, hoverboard et autre gyroskate ont fait leur entrée officielle dans le code de la route via le décret 2019-1082 du 23 octobre 2019. Réunis au sein d’une nouvelle catégorie de véhicule baptisée Engin de déplacement personnel motorisé (EPDM), ce texte en a défini le statut, les règles de circulation et les obligations d’équipements de leurs utilisateurs. Néanmoins, faute de formation obligatoire, bien des utilisateurs n’ont parfois qu’une vague connaissance de leurs droits et devoirs. Rappel des grandes lignes...

 

> Les règles générales

  •  Le décret du 23/10/2019 définit précisément l’EPDM. Il s’agit d’un « véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d’une seule personne et dépourvu de tout aménagement destiné au transport de marchandises, équipé d’un moteur non thermique ou d’une assistance non thermique et dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h ».
  • Les EPDM concernent les engins de 1,35m de long maxi sur 0,90 de large.
  • L'utilisateur doit être âgé d'au moins 12 ans (amende de 2e classe à 35 €).
  • Il ne peut transporter de passager (PV à 35 €).
  • L’assurance responsabilité civile est obligatoire (à vérifier en cas de recours à un engin en libre-service).
  • La vitesse des EPDM est plafonnée à 25 km/h. Au-delà, l’utilisateur est passible d’une amende de 1.500 € (3.000 € en cas de récidive).
  • Circuler avec un engin débridé est puni d’une amende de la 5e classe (1.500€ d’amende) avec possibilité d’immobilisation, mise en fourrière ou confiscation.
  • L’utilisateur encourt le risque d’être considéré non assuré en cas d’accident sur un engin débridé (la victime d’une collision sera indemnisée par l’assureur mais celui-ci se retournera ensuite contre le propriétaire).
 
 
TRUCS ET ASTUCES

Soyez aux petits soins pour vos pneus

 

A cause de leurs petites roues, les trottinettes crèvent davantage que tout autre type de véhicule. Comment s’en prémunir ? Peut-on réparer soi-même ?

Réponses d’Olivier Mignot, référent Mobilités douces pour l’assurance Wizzas.

 

 

Pourquoi tant de crevaisons sur les trottinettes ?

 

Il existe trois types de pneus pour trott’ électriques : les pleins, les tubeless et ceux à chambre à air. Cette troisième catégorie, de loin la plus courante, est confrontée à un double défi :

la surpression et la sous-pression.

 

 

La surpression ?

 

Oui, la trottinette c’est si simple que les utilisateurs ne font pas assez attention là où ils roulent. Or, il n’y a rien de pire pour une chambre à air que la surpression qui s’exerce au moment de taper un bord de trottoir ou un gros trou dans la chaussée. Phénomène encore plus marqué en été, car en raison du tout petit diamètre des roues, la bande de roulage au contact du sol est très limitée, et donc la chaleur du roulement augmente la pression.

C’est pour cela qu’il y a plus de crevaisons à la belle saison.

 

 

Et la sous-pression ?

 

C’est la deuxième cause de crevaison (après la pénétration) due au manque de surveillance des utilisateurs. Non seulement c’est dangereux – risque de chute dans un virage –, mais la bande intérieure du pneu n’étant plus au contact du sol qu’aux deux extrémités, il y a le risque qu’il s’affaisse. Cela peut provoquer un déchapage, c’est-à-dire qu’une partie de la chape intérieure s’arrache. Dans ce cas, les gens ne comprennent pas pourquoi ils ont crevé.

 

 

A quelle pression faut-il gonfler ?

 

Il faut se fier au manuel d’utilisation. Mais attention : étant souvent rédigés par les distributeurs et non les fabricants, il y a des erreurs. Ne dépassez jamais la mention inscrite sur le pneu, exprimée en psi, à convertir en Bar (1psi = 0,069 Bar environ et 1 Bar = 14,5 psi). La bonne pression dépend du diamètre de la roue. Pour du 8 pouces, il faut 3,5 à 4 Bars pour une personne de 75 kg, et ajouter ou enlever 0,1 Bar par tranches de 10kg. En été, mieux vaut légèrement sous-gonfler. Pour du 10 pouces : compter de 3 à 3,5 Bars.

Pour rouler sereinement et en toute sécurité, vérifiez la pression tous les 15 jours.

 

 

Pas d’entretien spécial ?

 

Beaucoup d’utilisateurs utilisent des kits préventifs, un produit vendu en bombe à injecter dans le pneu via la valve afin de créer une bande de prévention à l’intérieur. L’erreur classique est de trop en mettre : on va alors se retrouver avec des caillots et crever. Conseil : le produit se solidifiant rapidement au contact de l’oxygène, il faut rouler tout de suite pour bien le répartir.

 

 

C’est galère de réparer soi-même une crevaison ?

 

C’est tout à fait faisable, et peu d’outils suffisent (grosse clé plate, petite clé allen, démonte-pneu). Nombre de tutos en ligne décrivent parfaitement la marche à suivre. La vraie problématique concerne la roue motrice. Jante et moteur étant totalement imbriquées,

la moindre erreur peut se révéler fatale : si on flingue la jante, c’est fichu.

 

 

Ce n’est pas plus simple d’opter pour des pneus pleins ?

 

Si on veut totalement éviter les crevaisons, oui, mais c’est déconseillé : avec ces pneus durs et inconfortables, on se retrouve comme une boule de billard, avec risque de mal au dos,

voire perte de couple due au manque d’adhérence. Dans le genre, les modèles alvéolés ou ceux à crampons amovibles ont leurs fans…

 
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