Saisie en urgence par le Ministère de l’Agriculture le 20 mars, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande notamment, dans un avis* datant du 27 mars, «de ne pas épandre de boues urbaines d’épuration produites (y compris les matières de vidange d’assainissement autonome) durant l’épisode épidémique sans hygiénisation préalable». «Il n’est pas possible de définir avec précision le niveau de contamination pour les boues non traitées, ni de préciser une période de stockage au-delà de laquelle le virus serait inactivé», explique l’agence, justifiant sa précaution par le manque de données.
L'Anses souligne que «les boues non hygiénisées produites avant le début de l’épidémie peuvent être épandues». Tel que précisé en page 11 du rapport « il est possible de conclure que la contamination par le SARS-CoV-2 devrait être faible à négligeable dans les boues ayant subi un traitement hygiénisant, au regard de l’efficacité des traitements (compostage, séchage thermique, digestion anaérobie thermophile et chaulage) ».
Une circulaire signée conjointement par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire et le Ministère de l’Agriculture et de l’alimentation datant du 2 avril 2020 adressée aux Préfets, fixe par ailleurs les prescriptions à respecter en ce qui concerne le gestion des boues de stations de traitement des eaux usées (STEU) dans le cadre de la continuité des services d’assainissement pendant la crise COVID-19.