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N°12 - Mai 2020

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Nous vivons une période inédite, bien que le constat soit grave et que nous soyons incapables d’en connaître encore toutes les conséquences sur nos sociétés, le coronavirus permet de penser à un autre monde possible ; réinventer un monde plus respectueux de la biodiversité. Ces dernières semaines n’ont eu de cesse de nous démontrer nos fragilités, notre dépendance à la nature, l’importance du lien social et de la solidarité. En espérant que cette lettre vous trouve en bonne santé, les Amis de la Tour du Valat vous souhaitent une bonne lecture.

La Tour du Valat aux heures du coronavirus

 

D’habitude remplie de véhicules d’employés et de visiteurs, la grande cour du mas se retrouve bien vide… La plupart des employés de la Tour du Valat ont continué leurs activités en télétravail.

 
De nombreuses activités annulées

 

Avec le coronavirus de nombreuses activités assurées par les Amis de la Tour du Valat et les Marais du Verdier ont dû être annulées.

 

Ce fut le cas de toutes nos sorties du mois d’avril ainsi que de certaines manifestations telles que la Fête de la transition ou le festival Camargue.

 

Nous ne pourrons malheureusement pas non plus assurer le séminaire prévu au mois de mai. Notre équipe s’emploie activement à contacter des intervenants et prépare des sorties pour l’après confinement.

 
(c) festival Camargue
Jamy répond aux Amis

 

Nous avons profité de cette période où tout le monde est à la maison pour interroger Jamy Gourmaud (présentateur emblématique des émissions « C’est Pas Sorcier » et « Le Monde De Jamy »). Il s’est confié sur sa vision de la crise et nous a fait partager son savoir-faire en matière de vulgarisation scientifique. Restez connectés et pour être les premiers à visionner la vidéo, c'est par ICI sur notre chaine youtube.

 

Agir avec nous

 

Vous souhaitez vous investir dans l’association des Amis mais ne savez pas comment faire. C’est à présent très facile de nous donner un coup de pouce en fonction de vos envies et de nos besoins grâce aux fiches bénévoles téléchargeables sur notre site internet.

 

Vous y trouverez comment nous aider à :

- créer des animations pour petits et grands lors des manifestations

- organiser des événements retrouvailles avec les adhérents des Amis

- proposer des activités et séminaires organisés par l’association

- devenir un ambassadeur de l’association

- et d’autres petites actions possibles de temps à autre.

L’association n’est vivante que grâce à votre investissement et votre soutien, alors de tout cœur merci !
 

Un premier prix féminin

 

Le gagnant de notre concours photo cette année, est une gagnante : félicitations à Josiane Glaudin !

 

Comme chaque année, l’exposition qui regroupe les 15 meilleures images du concours photo « l’eau dans tous ses états » se baladera pendant toute l’année 2020 sur le territoire et sensibilisera, à sa manière, à la beauté des zones humides.

 

Pour connaître le palmarès et découvrir l’exposition, rendez-vous sur notre site.

 

Oups … vous n’avez pas encore ré adhéré ?

Aucun problème, il vous suffit de cliquer sur les boutons ci-dessous

 

Frédéric Thomas

Frédéric Thomas est directeur de recherche CNRS au laboratoire Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle (Mivegec) et également un membre de longue date de l’association des Amis de la Tour du Valat. Il a publié en 2019, L'abominable secret du cancer dans la collection « quoi de neuf en sciences ? »

Quand êtes-vous venu pour la première fois à la Tour du Valat et pour quelle occasion ?

Je suis venu à la tour du Valat pour la première fois durant l’été 1993, j’avais 23 ans. Un ami naturaliste de passage dans le sud, Pierre Yésou, également ami de Jean-Paul Taris, était invité à donner un séminaire sur les goélands suite à une mission dans les plaines du Taïmyr. Comme je réalisais un stage près de Montpellier, Pierre me dit : « tu devrais venir à mon séminaire, ce sera l’occasion pour toi de découvrir la Tour du Valat ». Suite à l’exposé de Pierre, Jean-Paul me proposa de rester diner avec eux… ce fût le début d’un véritable tournant dans ma vie de biologiste.

 

 

Quelle a été votre première impression ?

Lors de ce fameux diner avec Jean-Paul, je fus émerveillé en l’écoutant parler des activités de la Tour du Valat. Pour le jeune naturaliste et scientifique que j’étais, je ne pensais même pas qu’un endroit comme la Tour du Valat pouvait exister, un rêve, et Jean-Paul en parlait si bien ! Il était tard, nous avions bien mangé et, il faut bien l’admettre, bien bu aussi, il n’était pas raisonnable que je reprenne la route. Jean-Paul me dit : «non, non, tu restes dormir à la Tour du Valat et comme je me lève très tôt demain pour travailler, je te réveillerai aussi et tu seras à l’heure». Vers 6h du matin, nous avons pris le petit déjeuner ensemble, et discuté des possibilités d’un stage à la Tour du Valat pour l’été suivant. Je suis reparti « différent », avec une seule envie, être déjà à l’été prochain ! J’ai échangé régulièrement avec Jean-Paul jusqu’à l’été 1994. Les deux mois de stages l’été suivant furent à la hauteur de mes attentes, et depuis je ne me suis jamais éloigné de la tour du Valat. Ma thèse fut codirigée par la Tour du Valat, mon post-doc en Nouvelle-Zélande financé en grande partie par Luc Hoffmann, et au retour de celui-ci, la Tour du Valat m’a proposé un autre post-doc, sur les Hérons avec Heinz Hafner. Bien des années plus tard, en 2017, ce fût un honneur et une grande émotion pour moi d’être invité à donner la conférence Heinz Hafner.

 

 

Quel est votre meilleur souvenir à la Tour du Valat ?

Un matin vers 5h30, au tout début du printemps, nous étions avec Heinz dans une roselière à rechercher des nids de hérons en s’aidant d’une photo aérienne faite quelques jours avant. Nous étions en cuissardes, pas en waders. Heinz était devant, surexcité comme un jeune étudiant de Licence à l’idée de trouver les premiers nids de la saison, et alors que nous progressions dans la roselière, il se tourna doucement et me dit à voix basse « ça va déborder ».  Bigre, il disait vrai, après quelques mètres supplémentaires on avait de l’eau bien froide et marron jusqu’à la poitrine ! Mais une belle surprise nous attendait, il y avait en effet un nid de héron cendré avec des œufs. C’était mon premier nid ! Au retour dans la voiture, nous étions trempés mais au final cela nous faisait rire, et nous étions surtout heureux d’être au début d’une belle saison de terrain qui démarrait fort !

 

Quelle a été votre plus belle rencontre à la Tour du Valat ?

Difficile à dire tant tous les chercheurs de la Tour du Valat, Jean-Paul, et bien sûr Luc suscitaient ma profonde admiration. J’adorais également la gentillesse de tous les gens présents cet été 1994, ainsi que l’excellente cuisine et l’atmosphère de la cantine. C’est aussi lors de cet été 1994 que je fis la connaissance de Frank Cézilly, qui devint par la suite mon codirecteur de thèse et ami. Quand je regarde à la page 85 de l’ouvrage en hommage à Alan (Une vie consacrée aux oiseaux), il y a une photo qui me rappelle cette incroyable période. Ma plus belle rencontre à la Tour du Valat c’est eux tous ensemble.

 

Quelle espèce emblématique de Camargue préférez-vous ?

En tant que naturaliste, j’aime toute la Camargue et l’ensemble des espèces animales et végétales qui y habitent. J’avoue toutefois avoir un petit faible pour deux espèces d’oiseaux. J’ai ressenti une grande joie lorsque j’ai vu pour la première fois, grâce à Yves Kayser, des glaréoles à collier : l’élégance à l’état pur ! L’autre espèce que j’aime beaucoup pour son aspect et sa biologie singulière est le goéland railleur.

 

Pourquoi avez-vous adhéré à l’Association des Amis de la Tour du Valat ?

C’est simplement une évidence pour moi. La Tour du Valat m’a tellement apporté et influencé dans ma trajectoire et philosophie scientifique. Chaque fois que je viens à la tour du Valat, dès que j’arrive sur le chemin, j’ai un profond sentiment de bonheur, de bien-être et la certitude de trouver ce que j’adore : de la Science, de la Conservation et de l’Amitié. Etre adhérent à l’association c’est aussi la possibilité d’échanger avec des personnes avec qui j’ai forcément un point et un lien communs. Comme je le dis souvent à Jean et Patrick, si je peux à mon tour rendre des services à la Tour du Valat, n’hésitez pas à me demander, ce sera toujours avec grand plaisir. Enfin, être adhérent, c’est aussi pour moi une façon de manifester mon soutien et mon admiration pour cette incroyable aventure lancée par Luc il y a 66 ans. Qu’elle perdure et qu’elle continue son action en faveur des zones humides !

 

Auriez-vous des conseils ou messages à passer aux générations futures qui viendront faire un petit bout de leur chemin à la Tour du Valat ?

Profitez de ce merveilleux passage, imprégnez-vous de la Tour du Valat, de sa culture et de ses valeurs. Quelle que soit votre trajectoire par la suite, soutenez la Tour du Valat dans ses actions pour la protection de la nature, la planète en a tellement besoin.

 

Actualités de la Tour du Valat

    Une tribune Ramsar pour favoriser une économie résiliente centrée sur la préservation de la nature

     

    La Tour du Valat a initié une réflexion en ce sens dans le cadre de l’association Ramsar France pour les zones humides, qui a abouti à une tribune portée par des parlementaires, en particulier Frédérique Tuffnell et Jérôme Bignon, ainsi que les principaux réseaux d’espaces protégés français. Cette tribune appelle à la construction d’une économie prenant pleinement en compte climat et biodiversité. « Le répit que vit la planète pendant que nous sommes confinés ne doit pas se transformer en sursis ». Pour lire la tribune, c’est par ici.

    Et pour avoir accès à un nouvel article écrit par des chercheurs de la Tour du Valat démontrant l’efficacité des sites Ramsar pour protéger les oiseaux d’eau hivernant en Méditerranée c’est par là.
     

    La meilleure recette pour faire un nid de flamant rose

     

    L’équipe flamant, aidée de bénévoles dont des Amis de la Tour du Valat a mené le 13 février dernier, une journée de chantier pour construire plusieurs centaines de nids pour les flamants rose.

    Nous vous proposons dans cette vidéo, de découvrir comment construire le meilleur nid de flamant possible.

     

    Mais nos efforts n’ont pas suffi à ce que les flamants roses s’installent à l’étang du fangassier, le niveau d’eau étant trop bas pour assurer la sécurité de la colonie.

     

     
    La cause des zones humides défendue à Davos

     

    Les principales menaces pour l'économie mondiale sont liées à la dégradation de l’environnement. Et si la Nature détenait une grande partie des solutions ?

     

    Le Forum Economique Mondial de Davos était cette année, placé sous le thème « Des acteurs pour un monde solidaire et durable ». La Tour du Valat était présente pour défendre les solutions fondées sur la nature comme réponse pertinente aux enjeux du 21° siècle. Au cours de ce Forum, la Tour du Valat a notamment organisé un évènement intitulé « Les zones humides, des solutions fondées sur la nature pour un bassin méditerranéen durable ».

     

    Pour en savoir plus :

     Le communiqué de presse et la vidéo ici

    Articles et publications

              L'ensemble des travaux réalisés par la Tour du Valat se retrouve à l'adresse suivante :

              https://tourduvalat.centredoc.fr/

     

    Suivez-nous sur notre site internet, sur Facebook, Twitter ou Instagram . Le dépliant de présentation de l'Association dans lequel vous trouverez un bulletin d'adhésion se télécharge ici.

     

    Pour tous renseignements ou suggestions, contactez-nous au 04 90 97 29 79 ou à l'adresse amis@tourduvalat.org

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