#77 – L’actualité agronomique du 21/10 | | | | | Conseil stratégique phytosanitaire, êtes-vous concerné(e)s ? La réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires est aujourd’hui au cœur des préoccupations du monde agricole, comme des citoyens. Introduit par la Loi EGALIM de novembre 2018, le conseil stratégique est un rendez-vous individuel avec un conseiller qui vise à définir les points forts, les marges de progrès et les leviers de votre exploitation sur le volet phytosanitaire. | | | | | Rendu obligatoire en 2021, il sera également nécessaire pour le renouvellement de votre Certiphyto. Deux conseils devront être réalisés en 5 ans, qu’il est donc nécessaire de planifier dès aujourd’hui. Des exemptions sont toutefois prévues pour les exploitations labélisées « Haute Valeur Environnementale niveau 3» et « Agriculture Biologique » ou en conversion AB. La Chambre d’agriculture vous accompagne dans ces démarches dès janvier 2022. Vous êtes concernés, contactez-nous ! Contact : Yann Janin I 06 69 13 03 83 | | Attention aux règles d’application des désherbants contenant du prosulfocarbe (Defi, Daiko, Spow, Roxy…) ! | | Les semis de céréales sont en cours et les premiers désherbages suivront rapidement, avec notamment des herbicides à base de prosulfocarbe. Or cette matière active est très volatile et peut se déposer sur des parcelles voisines en cas d’application dans des conditions non optimales. Des cas de cultures se récoltant à l’automne (sarrasin, pommes, poires, certains légumes « feuille » et PPAM) et présentant des limites maximales de résidus (LMR) de prosulfocarbe excédentaires ont ainsi été signalés ces dernières années. Ces cultures ont probablement subit des transferts de cet herbicide suite au désherbage de parcelles de céréales voisines. Il est donc obligatoire depuis 2017 d’utiliser des buses antidérive homologuées pour toute application d’herbicide à base de prosulfocarbe. | | | | | La réglementation impose également depuis 2018 d’attendre la fin des récoltes des cultures non cible présentes dans un rayon de 1 km autour des parcelles de céréales pour les applications d’automne. Il est donc nécessaire de se renseigner auprès de ses voisins sur la date de récolte de ces cultures non cibles lorsqu’elles se situent à proximité. Dans les cas où il ne serait pas pertinent ou pas possible techniquement d’attendre la date de récolte de ces cultures pour réaliser le désherbage des céréales, il est nécessaire de revoir sa stratégie de désherbage en utilisant des produits sans prosulfocarbe. Il existe cependant une dérogation dans le cas où la parcelle de céréales est située entre 500 m et 1 km de cultures non cibles non récoltées, et qu’il y a impossibilité de décaler le traitement après la récolte : un traitement à base de prosulfocarbe peut être appliqué uniquement avant 9h ou après 18h en conditions d’hygrométrie élevées et de températures faibles. Pour aider à localiser les cultures non cible à risque, voilà un lien vers l’outil Quali’Cible de Syngenta > ici < Plus de détails dans cet article d’Arvalis > ici < | | Contact : Ophélie Boulanger I 06 74 94 75 93 | | Face aux risques de viroses, ne pas semer trop tôt ! Après les dégâts parfois importants subis ces dernières années et notamment en 2020, la tentation peut être forte de lutter contre les pucerons de façon systématique, en appliquant un insecticide avec le désherbage. Ces traitements ne sont cependant pas conseillés et peuvent même se révéler contre-productifs : - Si la pression pucerons est faible, ces derniers vont surtout participer à augmenter la pression de sélection d’individus résistants ;
- Les conditions d’efficacité optimales des herbicides et insecticides ne sont pas les mêmes ;
- En cas d’intervention trop précoce, la parcelle peut être ré-infestée par la suite.
Les moyens de prévention les plus efficaces face aux viroses restent donc : | | - Le choix d’une variété d’orge tolérante à la JNO ;
- Retarder sa date de semis, car plus les semis sont précoces, plus la durée d’exposition de la culture aux pucerons est importante. Eviter les semis avant le 20 octobre, date à ajuster selon l’altitude, la portance et la réserve hydrique des sols.
| | | | | N’appliquer un insecticide en végétation que si et seulement si le seuil de risque est atteint, c’est-à-dire : si au moins 10% des plantes sont porteuses de pucerons ou si la présence de pucerons est détectée depuis plus de 10 jours dans la parcelle.
L’usage répété d’insecticides contre les mêmes ravageurs peut conduire au développement de résistances. Les insecticides peuvent aussi avoir un impact sur les insectes non cibles. Contact : Yann JANIN I 06 69 13 03 83 | | Désherbage céréales à paille | | Gestion des graminées dans les céréales: les leviers agronomiques, indispensables Dans certaines parcelles le contrôle des graminées (ray-grass, brome, voire vulpin) devient de plus en plus compliqué. Les raisons sont diverses : simplification des rotations, développement de résistances, simplification du travail du sol, nombre de molécules efficaces limité, etc.
Il est donc primordial de s’appuyer en premier lieu sur les leviers agronomiques tels que le labour, les faux semis, le décalage de la date de semis et la rotation avant d’employer le désherbage chimique dans vos parcelles.
| | | | | Contact : Christelle CHALAYE I 06 63 36 06 25 | | Binage des colzas, des résultats avec une prise de risque minimum Pour la deuxième année consécutive, des essais de binage de colzas ont été mis en place dans la vallée de la Bièvre, avec de très bons résultats. Cette technique ouvre des perspectives de réductions importantes de produits phytos, tout en restant sécurisante puisqu’elle consiste à intervenir en priorité en mécanique puis éventuellement en chimique, si nécessaire. | | | | | Contact : Yann Janin – 06 69 13 03 83 | | Des intercultures fourragères adaptées à vos territoires | | Les aléas climatiques récurrents amènent les exploitations d’élevage à diversifier leurs sources de production fourragères. Les intercultures font ainsi l’objet d’une expérimentation régionale «Pepit Sécufourrages », pour laquelle plusieurs plateformes ont été implantées en Isère. L’objectif étant d’acquérir de nouvelles références territoriales. 2021 se révèle être une année atypique : Les récoltes tardives des céréales ont engendré un décalage des semis des intercultures et réduit ainsi le potentiel de rendement. Les faibles températures estivales, associées à des semis tardifs ont pénalisé les plantes en C4 (sorgho, moha, teff-grass, millet) sur le nord-Isère (Terres froides). Le sorgho est à conseiller sur les territoires avec des sommes de températures suffisantes. La sélection de la variété adaptée à chaque exploitation est primordiale (ration feuille/tige, précocité, digestibilité, sensibilité à la verse). Les mélanges d’espèces (vesce, trèfles, tournesol, crucifères) se sont bien développés et sécurisent le rendement. | | Contact : Amandine Roux I 06 83 17 80 89 | |  | | | | | Désabonnement : Cet e-mail vous a été envoyé par la Chambre d'agriculture de l’Isère. Si vous ne souhaitez plus recevoir d'informations par e-mail de la Chambre d'agriculture de l’Isère, vous pouvez vous désabonner
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