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Le vétérinaire dans la gestion du bien-être animal

         

           Le 24 Novembre 2016 le Conseil Régional de l’Ordre des Vétérinaires a invité les vétérinaires praticiens à réfléchir et échanger sur la place du Bien-être Animal dans leur pratique quotidienne.

 

          Le nouveau Code rural et le nouveau Code de Déontologie plaçant désormais le vétérinaire en sentinelle légitime et incontournable de la bientraitance des animaux, quelles sont les dispositions opérationnelles lui permettant de remplir ce rôle ?

 

        

    

 

        Organisée à ONIRIS, cette soirée a réuni une centaine de vétérinaires ainsi qu’une vingtaine d’étudiants.

Vétérinaire et engagement

La soirée a débuté avec Mme Geneviève Gaillard, vétérinaire et députée des Deux-Sèvres, qui a présenté son parcours engagé dans la protection des animaux et de l’environnement en parallèle de son activité de vétérinaire.

 

        Des mouvements associatifs militants des années 70 aux propositions de loi déposées successivement au parlement, Mme Gaillard nous a exposé son engagement pour la bientraitance des animaux et le respect de l’environnement dans sa globalité. Avec une vision de vétérinaire, scientifique et rationnelle.

 

Vétérinaire et réseaux de prise en charge

 

 

     La parole a ensuite été laissée à Mr Frédric Laloy, référent national protection animale en élevage pour le ministère de l’agriculture, chargé de la coordination des actions de prise en charge des cas de maltraitance en élevage d’animaux de rente.

        Frédric Laloy a été chargé par le ministre de mettre en place des cellules opérationnelles de coordination des moyens et des intervenants en cas de signalement chez un éleveur.

 

         L’accent a été mis sur l’association systématique entre maltraitance animale et mal-être humain avec une nécessaire prise en compte de cette dernière de façon prioritaire.

           C’est pour cela que l’état souhaite créer un système efficace en réseau intégrant les associations agricoles, les services sociaux, les associations de Protection animale et les vétérinaires.

         Le vétérinaire habituel, par sa connaissance fine de l’élevage, le vétérinaire sanitaire, dans la réalisation des missions demandées par l’état et le vétérinaire mandaté, missionné pour une évaluation précise du statut des animaux, sont incontournables dans ces réseaux.

 

          Les questions des vétérinaires se sont immédiatement orientées vers la difficulté d’être attentif au Bien-être Animal tout en connaissant le contexte économique et social actuel des éleveurs. Le bénéfice double de la prévention pour les animaux et pour l’éleveur dans une optique d’intervenir avant une situation trop critique a été mis en avant. Le rôle essentiel du vétérinaire intervenant régulièrement dans l’élevage apparait alors comme évident. 

 

          Une autre intervention de la salle a souligné le manque de coordination des différentes actions existantes, en particulier pour les chevaux

            Il est possible, dans le cas de la maltraitance aux chevaux, de prendre contact avec le  réseau Sentinelle de l’AVEF : 

 

Renseignements auprès du président de la Commission Bien Etre et Comportement :

       Dr Vincent Boureau – 06.61.87.77.81

 

Liste des Vétérinaires sentinelles :

http://www.avef.fr/index.php/adherents-osteopathes-dentistes/veterinaires-sentinelles-lfpc 

  

        Pour l'évaluation de l’état des chevaux, il existe une grille pouvant être appliquée avant toute action de plainte ou de retrait : contact@equi-ethic.eu  ou v.boureau@free.fr 

 

 

Vétérinaire et formation au Bien-être animal

          Le Professeur Desfontis, enseignant en Toxicologie et Pharmacologie à ONIRIS, a ensuite présenté les modalités actuelles de formation des étudiants vétérinaires intégrant désormais un enseignement amenant à une connaissance précise des critères de Bien-être Animal.

     

 

     Il a également évoqué l’AEVEA, association des étudiants vétérinaires éthique animale dont la présentation par l’un de ses membres fut efficace et synthétique (exemple de la socialisation des chiens d’expérimentation).

           Des posters présentant les différentes actions au sein de l’école étaient affichés et ont pu être consultés pendant le buffet d’accueil. L'école vétérinaire Oniris a donc pleinement intégré le BEA dans la formation des futurs vétérinaires.

 

Vétérinaire et Code de déontologie

       Mme Ghislaine Jançon, membre du conseil national de l’Ordre, chargée de la commission « Vétérinaire et Animal », a présenté le contexte dans lequel l’Ordre joue désormais un rôle concernant le Bien-être Animal. Elle a rappelé que c’est l’ordonnance du 31 juillet 2015 portant réforme de l’Ordre qui a rendu légitimes les actions menées depuis Juillet 2015 par l’Ordre des vétérinaires.

 

        Le colloque organisé par le Conseil National de l'Ordre au Sénat en Novembre 2015 : « Vétérinaire, professionnel garant du bien-être animal », s'est clôturé par un premier avis ordinal sur l’obligation d’étourdissement efficace préalable à l’abattage.

Compte rendu du Colloque

              

 

        Depuis cette date, l'ordre a émis un avis sur la corrida en Juin 2016 et mis en place un réseau de référent BEA ordinaux dans chaque région. Le CNOV s'est attelé à un travail de fond au niveau des commissions ministérielles pour replacer le vétérinaire au centre des procédures concernant les animaux. (Exemple : 3 rôles du vétérinaire : traitant- habilité et mandaté).

         Elle a évoqué la responsabilité des vétérinaires dans la prévention et le signalement des problèmes de maltraitance animale. Si l’Ordre a replacé le vétérinaire au cœur du système, les vétérinaires doivent accepter ce rôle et être les acteurs majeurs de la bientraitance animale.

 

            Des questions sur le secret professionnel, les procédures de retrait d’animaux hors avis vétérinaire, la difficulté de la relation client qui peut percevoir le signalement comme une trahison,… ont été soulevées.

 

           Concernant le secret professionnel, l’article L 203-6 du Code Rural et de la Pêche Maritime oblige le vétérinaire habilité à signaler toute maltraitance grave dont il aurait connaissance dans son exercice. De plus, grâce à l’intervention du bureau de la protection animale de la DDPP44, les vétérinaires ont été informés des contacts directs nécessaires à la transmission des dossiers ou à la demande renseignements, contacts capables de gérer et prendre le relais dans le cas d’un signalement. Il a été souligné l’importance des informations transmises par le vétérinaire dans le cadre d’une procédure, le retrait des animaux étant toujours le dernier recours.

 

Bureau de la Protection Animal-DDPP44 :

 Contact : ddpp-pspp@loire-atlantique.gouv.fr   - 02 40 08 87 09

 

Vétérinaire et protection animale

         Enfin le Dr JP Kieffer, président de 2 Associations de Protection Animale (l'Oeuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir et le Conseil National de la Protection Animale) nous a exposé son parcours. Il milite depuis les années 70 pour le respect des animaux d’abattoirs et l’amélioration des conditions d’abattage.

 

OABA : http://www.oaba.fr/

 

CNPA : http://www.oaba.fr/CNPA/pdf/CNPA_brochure.pdf

       Il a souligné le rôle des associations de protection animale pour la gestion de l’urgence en cas de maltraitance et a estimé qu’il était naturel et bénéfique que ce soient des vétérinaires qui président ces associations. De par leur formation et leur exercice professionnel, ils permettent de rester dans des actions dépassionnées, argumentées scientifiquement.

        L’action concrète des APA doit, selon lui, être reconnue et utilisée au sein des réseaux se préoccupant du BEA. Il nous a annoncé les prémices d’un regroupement de ces associations pour un travail coordonné et constructif. Un document a été rédigé afin de solliciter les futurs candidats à l’élection présidentielle de 2017 pour qu’ils se positionnent sur les différentes questions relatives aux animaux et à leur bien-être.

           Les vétérinaires présents ont eu beaucoup d’informations concernant les conditions d’abattage, l’évolution des filières industrielles, les conséquences économiques d’une modification de nos habitudes alimentaires, l’étiquetage souhaité du mode d’abattage mais aussi sur le fait qu’il existe de nombreuses actions vétérinaires dans le cadre de la protection animale.

 

         

 

       Au moment de conclure il est apparu que, grâce à la nouvelle légitimité de l’Ordre à agir en ce sens, les vétérinaires ont été rétablis comme les acteurs centraux de la prise en compte du Bien-être Animal.

           

        Sentinelles, Donneurs d’alerte, experts et vigilants, ils sont légitimes dans ces domaines de par leur formation, leur activité professionnelle mais également de par la loi. Les institutions d’état comptent sur eux en tant que partenaires dans les cellules opérationnelles mises en place dans le cadre du signalement de cas de maltraitance.

 

      Les témoignages de Mme G.Gaillard et de Mr JP Kieffer ont permis de souligner l’engagement possible et nécessaire de la profession dans un domaine qui lui est naturellement destiné.

 

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