Le BICE et son partenaire se mobilisent en Arménie
Depuis le 19 septembre, presque tous les Arméniens du Haut-Karabakh ont fui vers l'Arménie. Soutenus par le BICE, les psychologues et travailleurs sociaux d'Arevamanuk, notre partenaire présent dans le nord du pays, accompagnent sur les plans humanitaire, psychologique et socio-économique les enfants et familles orientés dans leur région. Merci à tous nos donateurs pour leur soutien à ces actions d’urgence et de long terme.
Une quinzaine de jours après l’offensive de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, plus de 100 000 Arméniens de l’enclave ont trouvé refuge en Arménie, de peur d’un nettoyage ethnique. Près d’un tiers sont des enfants. « Ils entrent par le sud du pays, épuisés, désespérés et terrifiés par ce qui se passe au Haut-Karabakh, après avoir roulé et attendu de nombreuses heures sur la seule route qui relie ce territoire à l’Arménie, précise notre partenaire, Arevamanuk. Goris et les petites villes du sud sont submergés. Nous sommes tous mobilisés pour les accueillir du mieux possible avec les moyens dont nous disposons. L’État met à jour régulièrement la liste des besoins et la population, plutôt bien informée sur le déroulement de l’aide, est très solidaire. »
Selon notre partenaire, seule une petite partie des habitants du Haut-Karabakh, les personnes âgées notamment, n’imaginent pas quitter leurs terres. « Il est impensable pour eux de ne plus pouvoir prendre soin des tombes de leurs proches », précise-t-il.
Les familles déracinées orientées vers différentes régions du pays
Après leur arrivée à Goris, les familles sont petit à petit orientées vers différentes régions du pays. « Toutes ne peuvent évidemment pas rester dans le sud où les lieux d’accueil sont pleins. » À Gyumri au Nord du pays, où travaille notre partenaire, près de 900 familles sont déjà arrivées. « Elles sont logées dans des hôtels et des colonies de vacances, mais ont d’importants besoins en aide humanitaire et psychosociale, indique Arevamanuk. Elles ont en effet subi de nombreux traumatismes – la guerre, la perte de leurs terres, de leur maisons, l’exode – auxquels s’ajoutent les séquelles du blocus qu’elles ont subi pendant neuf mois. »
Soutenus par le BICE, les psychologues et travailleurs sociaux d’Arevamanuk se sont organisés pour fournir un accompagnement adapté et optimal. Plusieurs actions d’urgence sont actuellement menées. Et un projet de trois ans (en continuité du précédent qui se terminera en décembre 2023) est en cours d’élaboration…