Le pâturage ancestral des herbus contribue à la préservation de la biodiversité de nos havres et pré-salés en Normandie. Il est en effet scientifiquement prouvé que l'inexploitation de ces zones entraine une fermeture du milieu et un recul de la qualité (faune et flore) des milieux sensibles, censés être protégés par certaines associations écologistes.
Force est de constater que pour permettre cette utilisation, les éleveurs doivent avoir des infrastructures pour abriter leurs moutons auprès des zones de pâturage, et ce, sans avoir à traverser de route pour la sécurité de tous, sans que les moutons aient à parcourir de trop grandes distances, afin d'éviter une surexploitation néfaste des zones les plus proches.
Dans ce cadre, et en soutien à Monsieur Cerbonney, éleveur de moutons sur la commune de Vains (50), pour la pérennité de son entreprise, la Chambre d’agriculture de la Manche s'insurge, au nom de la profession agricole, contre des initiatives de tenants de l’écologie punitive.
L'Association Manche-Nature environnement a en effet sur ce dossier une démarche contre-productive pour la nature. Au nom d’une doxa aveugle, elle préfère mettre en péril la faune et la flore du littoral, plutôt que de regarder en face l’utilité économique et environnementale d’un pâturage raisonné des herbus. Elle a notamment demandé par voie de justice la déconstruction d’une bergerie insérée dans le paysage.
La Chambre d’agriculture soutient toutes les démarches prises en faveur du maintien d’un système pâturant durable pour préserver notre domaine public maritime.
Pascal Férey,
Président de la Chambre d'agriculture de la Manche