Le 28 octobre 2020 considérant que la circulation du SARS-Cov-2 devenait incontrôlable, le Président de la République a décidé d’imposer une nouvelle période de confinement à minima jusqu’au 1er décembre 2020. Il est probable que cette deuxième période de confinement ira au-delà de cette date et ne sera pas la dernière.
Les établissements de soins vétérinaires, reconnus comme faisant partie des activités essentielles, sont désormais parfaitement rompus aux gestes barrières et aux règles de biosécurité. Ils restent ouverts sans aucune restriction d’activité dans le respect du cadre règlementaire défini par le gouvernement. Pour autant, ils se doivent de contribuer à l’effort collectif en diminuant drastiquement les interactions entre personnes, en particulier celles avec les équipes soignantes. Dans ce contexte, nos concitoyens apprécieront alors de pouvoir limiter leurs déplacements et leurs interactions sociales comme dans les autres secteurs de l’économie avec en objectif une période de confinement la plus courte possible.
La télémédecine est de ce point de vue un moyen utile mis à la disposition des vétérinaires qu’il serait contraire à l’intérêt collectif de ne pas utiliser. La profession avait obtenu l’expérimentation actuellement en cours sur l’usage de la télémédecine vétérinaire, malheureusement arrivée un peu tardivement au printemps.
La deuxième période de confinement est une nouvelle occasion pour tester le dispositif règlementaire expérimental afin d’en connaître les avantages et les limites, tout en justifiant son usage au regard de la COVID-19.
Le groupe de travail télémédecine (DGAL, Ordre, SNVEL, SNVECO, AFVAC, AVEF, SNGTV) encourage les consœurs et confrères qui hésitent encore à proposer des actes de télémédecine à leurs clients, à participer à cette expérimentation en s’inscrivant auprès de leur ordre régional.
A travers la téléconsultation et la télésurveillance pour les clients dont l’animal a été vu depuis moins d’un an ou lorsqu’une visite a été effectuée depuis moins de six mois s'il s'agit d'éleveurs dans le cadre du suivi sanitaire permanent, le lien entre le vétérinaire et son client se trouvera renforcé par les consultations de suivi post-chirurgical, les consultations de suivi médical lors de maladies chroniques et tous les actes de télémédecine que le vétérinaire jugera utile de proposer sans altérer le pronostic médical de l’animal.
Au surplus, à travers les actes réalisés et leur retour, la profession vétérinaire sera alors en situation objective de bonifier le dispositif expérimental en cours depuis mai 2020 pour 18 mois, avant son éventuelle pérennisation.
Le groupe de travail télémédecine vétérinaire
(DGAL, Ordre, SNVEL, SNVECO, AFVAC, AVEF, SNGTV)