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Baissier ou haussier ? Ou ni l’un ni l’autre.
Comme je l’anticipé dans mon dernier billet, les indices ont particulièrement apprécié le message envoyé par le G20 qui était pour résumer : « Ne vous inquiétez pas, le bateau coule normalement »…
Mais j’arrête pour aujourd’hui le sarcasme pour revenir à un aspect plus technique. Depuis plusieurs jours les réseaux sociaux s’enflamment du côté des analystes qui n’ont de cesse de nous abreuver de leur point de vue.
Et comme une tradition, voilà que le camp des « bulls » qui plaident pour des marchés haussiers s’oppose à l’équipe des « bears » qui eux, voient une grande vague baissière emporter les indices dans les mois qui viennent.


Pardonnez les cher lecteur. Ce biais est naturel chez l’analyste professionnel car il essaie au mieux de guider ses « clients » et son fond de commerce est … d’avoir raison.


Sauf que, en lecteur avisé (profitez-en je suis d’humeur flatteuse) vous le savez déjà  « Avoir raison ne sert à rien en bourse, il vaut mieux parfois avoir tort en même temps que le marché »
Alors ? Haussier ou baisser ce marché.

 

Je répondrai les deux mon général !
En faveur de la hausse …
Les arguments de la hausse sont assez simples.
D’un point de vue macro-économique, nous avons des politiques toujours ultra-accommodantes dans la plupart des pays développés. En Chine, la banque centrale semble maîtriser le ralentissement en douceur et le pire pourrait avoir été vu sur les matières premières. Le resserrement monétaire aux USA n’a pas provoqué trop de remous et les statistiques de l’emploi sont encourageantes. La Fed a su également rassurer le marché que la remontée des taux serait progressive.
Techniquement, nos Bulls peuvent s’appuyer sur une progression de plus de 40% depuis 3 ans et même beaucoup plus depuis 5 ans.


Et nos « Bears » alors ?
Ici le raisonnement s’appuie sur l’aspect mécanique de la hausse due à des injections de liquidités massives de la part des banques centrales qui ont pratiquement « obligé » les gérants à acheter des titres et donc soutenu la hausse.
L’inquiétude vient du fait que les banques centrales arrivent à un point de non-retour et ne pourront pas éternellement promettre toujours plus de soutien. Les soubresauts des marchés se font de plus en plus fréquents dès que se dessine un début de normalisation de la politique monétaire. Les relais dans l’économie « réelle » semblent bien faibles et la valorisation des entreprises très hautes en rapport à leurs perspectives.
En Chine, la situation inquiète et l’ardeur du gouvernement chinois à agir semble indiquer que la situation réelle pourrait être plus grave que prévue. La balance commerciale chinoise se dégrade rapidement et surtout l’immaturité de ses places financières amène une volatilité très forte.
Techniquement, plusieurs arguments sont apparus récemment pour plaider en faveur d’un grand marché baissier à moyen-terme. Le premier est ce gap baissier lors de la réouverture le premier jour de cotation de l’année. Cela a illustré la défiance des gérants qui ont attendu patiemment la fin de l’année en cours pour déboucler leurs positions.
Enfin, c’est la vitesse des corrections et leur ampleur qui appellent à la prudence. Le discours des banques centrales semblant moins audible par les investisseurs, le marché perd ainsi son catalyseur haussier majeur.

 

Que faire ?
Il suffit de ne pas choisir son camp et restez ouvert à toutes les éventualités.
D’un côté il semble difficile pour les indices d’aller beaucoup plus haut que l’année dernière tant la parole des banques centrales s’affaiblit. De l’autre, la baisse reste liée à des facteurs très ponctuels mais les injections de liquidités permettent de trouver à chaque fois des supports convenables.
On ne peut ainsi pas écarter un marché hésitant où la volatilité sera forte mais où finalement la tendance, elle, restera faible.

 

Pour vous aider à vous repérer, voici un graphique quotidien du CAC40 (future) où j’ai posé un retracement de Fibonacci. (Afin de mieux connaitre cet indicateur, je vous invite à lire Action Future 58) Les extrêmes sont situés le 01/12/2015 et le plus bas du 11/02/2016. Un mouvement d’environ 1000 pts !


 

 

Nous avons terminé la semaine sur le retracement de 50% de ce mouvement qui illustre un point d’équilibre. Ainsi, le marché est actuellement dans une zone neutre où tout peut arriver expliquant le débat entre hausse et baisse. Désormais, vous devez vous contenter de travailler ce que vous voyez et non pas ce que vous « espérez » !


J’ai représenté trois mouvements types sur le graphique :
•    En bleu : le mouvement neutre qui a une grande probabilité de se mettre en place dans les prochains jours. Un repli vers 4310 et une phase de consolidation entre ces deux bornes 4450/4300
•    En rouge : Le scénario baissier qui serait confirmé par une cassure des 4290 entraînant le prix vers 4140 puis vers de nouveaux plus bas tant que le cours restera sous 4310.
•    En vert : le scénario haussier. Le plus difficile à mettre en place mais qui peut être explosif. Il serait confirmé par la cassure des 4450 pour un premier test des 4562 pts (61.8%). La hausse serait ainsi à privilégier tant que 4450 sera défendu.
Les deux derniers plans de trading favorisent une tendance claire et ont une probabilité très proche de réussite.


Une nouvelle fois il est vain d’essayer d’avoir raison, mais bien plus utile de se fier aux indices concrets. Restez patient et rigoureux … et choisissez le camp du marché !

Bonne semaine et bons trades!
Jérôme Revillier , Rédacteur en chef d'ACTION FUTURE

                                  

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