Rétro Les évènements marquants pour la sûreté et la radioprotection en 2016
La fin de l'année est proche, l'occasion de faire un tour d’horizon des actualités marquantes de l’année 2016 à l’IRSN : l’arrivée de Jean-Christophe Niel au poste de directeur général, le renforcement des capacités de recherche de l’Institut avec l’inauguration de plusieurs plateformes de recherche et enfin une forte croissance des besoins d’expertise. |
| Le Président de la République a nommé Jean-Christophe Niel à la direction générale de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Il succède à ce poste à Jacques Repussard. Chaque avis présente la position que l’IRSN adresse à cette autorité, au terme de son instruction scientifique et technique en matière d’évaluation et de maîtrise des risques, ainsi que ses éventuelles recommandations. Le manuel de codification utilisé par les établissements et les exploitants pour déclarer leurs matières nucléaires a été révisé et mis à jour par l’IRSN. La précédente édition datait de 1995. Le baromètre IRSN enregistre chaque année la perception par les Français des risques et de la sécurité à partir d’une enquête. Nouveauté en 2016 : l’IRSN met à disposition du public plus de 30 années de données et d’analyse sur un site internet dédié. | La stratégie scientifique de l’IRSN présente les principales exigences auxquelles doivent répondre ses programmes scientifiques, dans une logique de renforcement de la sûreté nucléaire et de la protection contre les rayonnements ionisants. MIRCOM contribuera à un programme majeur de recherche en radiobiologie sur la compréhension de la complication des radiothérapies. Ces études seront également utiles pour la compréhension des effets de faibles doses de rayonnements ionisants. La plateforme ODE (Observatoire de la durabilité des enceintes) est destinée à des recherches sur le vieillissement du béton des réacteurs nucléaires et des installations de stockage des déchets. Elle accueille la phase expérimentale du projet ODOBA lancé en 2014. Ce banc d’essais est dédié à l’étude de systèmes d’épuration des effluents gazeux radioactifs dans les installations nucléaires, en conditions normales de fonctionnement et dans une situation d’accident grave de réacteurs nucléaires. | Trente ans après l'accident de Tchernobyl, les travaux préparatoires au démantèlement de la centrale se poursuivent avec l’achèvement d’un nouveau sarcophage. Désormais évoquée, la reconquête de la « zone d’exclusion » autour de la centrale apparaît toutefois difficile à réaliser. Cinq ans après l'accident de Fukushima, le Japon poursuit les actions de reprise de contrôle de la centrale et de maîtrise des rejets radioactifs. En France et à l’étranger, l’accident a conduit à renforcer les dispositions de sûreté et à lancer de nouveaux programmes de recherche.
| L’IRSN a remis à l’ASN, le 30 novembre 2016, son avis sur les risques de rupture des générateurs de vapeur présentant une teneur anormalement élevée en carbone dans l’acier constitutif de leur fond. Alors que de vastes programmes de démantèlement vont être élaborés, le centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage de l’ANDRA sera saturé à court terme. Pour l'IRSN, la situation appelle à examiner la politique actuelle de gestion des déchets de très faible activité. Réalisée en partenariat avec des organismes français et italiens, la mission s’inscrit dans les programmes de recherche qui visent à comprendre et à évaluer le phénomène de ruptures de surface lors des séismes. L’IRSN a publié son rapport sur la sûreté des transports de substances radioactives à usage civil sur le territoire français. En 2014 et 2015, respectivement 139 et 122 événements ont été déclarés, ce qui correspond à environ un événement déclaré pour 7 500 colis transportés. | L’IRSN a réalisé un bilan de l’exposition moyenne de la population française. L’Institut s’est également intéressé à la variabilité de l’exposition d’une personne à l’autre en fonction des habitudes de vie, du lieu d’habitation ou de la fréquence des examens médicaux.
L’IRSN a publié son bilan 2015 des expositions professionnelles aux rayonnements ionisants en France. Il confirme l'augmentation régulière du nombre de travailleurs suivis et la stabilité de l'exposition individuelle moyenne sur les cinq dernières années. Des centrales nucléaires aux agences immobilières, la PCR est chargée de la radioprotection des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants. Pour mieux armer les PCR à faire face à leurs responsabilités, des changements sont entrés en vigueur le 1er janvier 2016. L’IRSN a publié le bilan 2013-2015 en application de la réglementation relative aux niveaux de référence diagnostiques (NRD). Il préconise une actualisation de la réglementation afin de tenir compte de l’évolution des pratiques et du retour d’expérience d’un dispositif arrivé à maturité. | Dans le cadre de la transposition de la nouvelle directive européenne relative aux normes de base en radioprotection, l'IRSN formule dix recommandations concernant l'évaluation du risque radiologique. L’IRSN, en collaboration avec l’Université de Tours, a réalisé une expertise afin de rechercher la trace des rejets de plutonium dans la Loire suite aux accidents ayant touché le site nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, situé en aval d’Orléans, en 1969 et 1980. Les niveaux de radioactivité en Polynésie française sont restés à un très bas niveau, dans la continuité des résultats obtenus ces dernières années. En 2015, la surveillance a été complétée par une étude ponctuelle à Raivavae, dans l’archipel des Australes. |
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