CAP-VERT
Mário Lúcio
Le chant de la mer
Pour son concert d’ouverture, le Festival de l’Imaginaire invite Mário Lúcio dans un format solo, inédit en France. Le chanteur et guitariste, fondateur du groupe Simenterra, est également écrivain, poète et un formidable conteur. Compositeur des principaux styles de son pays, morna, funaná, batuque et coladeira, Mário Lúcio est engagé dans une recherche permanente, explorant les sonorités et rythmes traditionnels, les répertoires populaires et la poésie des différentes îles de l’archipel du Cap-Vert, façonnées par le mélange des cultures. Un moment rare de partage.
Concert : 10 octobre à La Marbrerie, Montreuil
MAROc
Chabab Tétouan
Musique arabo-andalouse
Illustrant le dynamisme de la musique arabo-andalouse dans le Maroc contemporain, l’orchestre Chabab Tétouan se compose principalement de jeunes interprètes. Créée en 2012 à l’initiative du oudiste Fahd Ben Kirad, cette formation présente les instruments traditionnels de cet art nommé localement mûsiqâ al-âla (oud, rabâb, târ, qanûn, violon). Élevé dans une famille de musiciens, Fahd Ben Kirad a été formé au conservatoire de Tétouan, sous l’égide du grand maître Mohammed Larbi Temsamani, immortalisé dans l’anthologie Al-Âla coproduite par la Maison des Cultures du Monde.
Concerts :
11 octobre à l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, Ginals
13 octobre au musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris
russie
Kouban
Grandes voix cosaques
Composé de cinq solistes aux timbres de voix puissants et chaleureux, l’ensemble Kouban fait honneur au répertoire de cette contrée du même nom située au sud de la Russie, entre la mer Noire et le delta de la Volga. Alternant entre des pièces emblématiques du répertoire russe à l’énergie communicative et des chants au caractère mélancolique, la musique de l’ensemble Kouban est une ode à la culture cosaque.
Concerts :
23 octobre à la Sainte-Chapelle, Paris
26 octobre à l'abbaye du Mont-Saint-Michel
27 octobre à l'église Notre-Dame, Vitré
Iran – irak
Rituels soufis
Cérémonie de la confrérie Qâdiriyya du Moyen-Orient
La Qâdiriyya est probablement la confrérie soufie la plus populaire du monde musulman. Elle s'est propagée et développée avec de nombreuses ramifications du Maroc à l'Inde, du Sénégal à l'Indonésie. La branche Kasnazâni tient son nom de quatre générations de cheikhs originaires de Kripchina dans la province de Sulaymaniya. Son centre est à Baghdad mais elle compte de nombreux foyers des deux côtés de la frontière irano-irakienne. Les Qâderis kurdes se distinguent parmi tous les derviches du Moyen-Orient par leur répertoire de chants mystiques en kurde, en persan et en arabe soutenus par de grands tambours sur cadre (daf) et des timbales (tabl), battant des rythmes spécifiques.
Concert : 24 octobre à l'Institut du Monde Arabe, Paris
BRETAGNE – SOTAVENTO
Carte blanche à Erik Marchand et Joel Cruz Castellanos
Fest-noz autour des danses fisel et zapateado
Le Festival de l’Imaginaire fait escale à Poullaouen, en Centre Bretagne, pour une soirée festive et conviviale qui mettra à l’honneur les répertoires musicaux accompagnant la danse bretonne fisel et la danse mexicaine zapateado, deux pratiques physiques et exigeantes d’un point de vue technique, basées sur la maîtrise de mouvements rapides des pieds. Le chanteur breton Erik Marchand et ses musiciens présenteront les spécificités des chants à danser et le répertoire de clarinette accompagnant le fisel, danse de la famille des gavottes, tandis que Joel Cruz Castellanos mènera un ensemble mexicain de son jarocho.
Concert : 1er novembre à Poullaouen
mexique
Fandango et son jarocho
Musique festive du sud de Veracruz - Prix de la Maison des Cultures du Monde
L'origine du son jarocho remonte au XVIIe siècle et nous renvoie à l'histoire de la colonisation et de l'esclavage au Mexique. Ce style musical métisse né dans la région caribéenne, plus particulièrement dans le sud de l'État de Veracruz (Sotavento), est marqué par la cohabitation de musiques espagnoles, africaines et indigenas. Traditionnellement, le son jarocho est indissociable de la fête rurale du fandango ou huapango qui, sur la place publique des villages, réunit musiciens, danseurs, chanteurs et membres de la communauté, autour de la tarima, estrade en bois sur laquelle les couples pratiquent le zapateado. Le bal sera mené par huit artistes réunis pour l’occasion autour de Joel Cruz Castellanos, un musicien réputé pour son engagement en tant que « passeur de tradition ».
Concerts suivis d'un bal : 15, 16, 17 novembre au musée du Quai Branly - Jacques Chirac, Paris
Actions culturelles :
7 novembre, conférence musicale, Université Paris 8-Saint Denis
8-10 novembre, animations scolaires, Villes des Musiques du Monde
9 novembre, atelier avec EthnomusiKa, Maison ouverte de Montreuil
burkina faso
Yé Lassina Coulibaly et l'ensemble Yan Kadi Faso
Chants et balafons polyphoniques
Yé Lassina Coulibaly, musicien et compositeur burkinabé, a grandi à l’école de la tradition mandingue. Fortement marqué par les principes du korè, l’une des six sociétés d’initiation du peuple bambara qui assure aux garçons un enseignement sur le rapport de l’homme à la nature et sur tout ce qui touche à la destinée humaine, il en réutilise les formes musicales et instruments avec les trois balafonistes du groupe Yan Kadi Faso tout en les poussant vers de nouvelles limites. Témoins de son engagement, ses textes s’inspirent de thèmes et récits traditionnels et nous parlent du respect et de la protection de la nature, du rapport aux aînés autant que de l’importance de l’éducation.
Concerts :
8 et 9 novembre au Théâtre Berthelot, Montreuil
19 novembre au Tambour, Rennes
Actions culturelles :
13 novembre, conférence musicale, Université de Tours
20 novembre, rencontre musicale, Médiathèque de Vitré
20-21 novembre, atelier, Centre de formation des musiciens intervenants, Rennes
21 novembre, concert-rencontre, La Granjagoul, Parcé
22 novembre, rencontre, Université Rennes 2
afghanistan
Ustâd Gholâm Hussein et Ustâd Gholâm Nejrawi
Traditions des luth rubâb et tambour zerbaghali
Le grand maître afghan Ustad Gholâm Hussein est spécialiste du jeu de luth rubâb. Né à Kaboul au sein d’une lignée de musiciens, il a été formé par Ustâd Mohammad Omar avant de devenir à son tour un instrumentiste reconnu, apprécié pour la subtilité de son jeu. « Le roi du rubâb », comme il est surnommé, joue régulièrement avec Gholâm Nejrawi, un talentueux joueur de tambour zerbaghali qui a grandi dans la capitale afghane. Formé par son père, le grand maître Malâng, Gholam Nejrawi est engagé avec Ustâd Gholâm Hussein dans un travail de transmission des répertoires afghans en Europe où tous deux sont désormais établis.
Concert suivi d'une rencontre : 10 novembre au Théâtre Berthelot, Montreuil
INDE
T. M. Krishna
La musique carnatique, corps et âme
Enfant prodige, Thodur Madabusi Krishna, plus connu sous le nom de T. M. Krishna, a été propulsé très tôt sur la scène musicale carnatique. Formé par plusieurs maîtres dont le célèbre Semmangudi Srinivasa Iyer, cet artiste charismatique est aujourd’hui une figure incontournable de la musique classique indienne. Brillant interprète des répertoires traditionnels carnatiques, il n’hésite pas à innover avec des formats de récital faisant la part belle à l’improvisation. Chanteur apprécié pour sa technique autant que pour sa large tessiture et son expressivité, T.M. Krishna est également un auteur engagé qui n’a de cesse de s’interroger sur la place de l’art dans la société indienne. Il sera accompagné de la talentueuse Akkarai Subhalakshmi, une violoniste au phrasé sensible bien connue du cercle des mélomanes indiens.
Concert : 16 novembre au Théâtre de la Ville - Espace Cardin, Paris
Actions culturelles :
17 novembre, masterclass, ARTA, Cartoucherie de Vincennes
18 novembre, conférence, Institut National des Langues et Civilisations Orientales
taïwan
Les marionnettes fantastiques de Liao Wen-Ho
Le renouveau du budaixi
Maître dans l’art de la marionnette à gaine traditionnelle, Liao Wen-ho est un artiste célèbre à Taïwan où il donne vie à des spectacles enchanteurs depuis l’établissement de sa troupe en 1976. Tout en s’inscrivant dans l’héritage de ses aînés auprès desquels il a été formé dès son plus jeune âge, Liao Wen-ho met sa dextérité au service d’une créativité débordante qui se révèle dans des scénographies originales. Il revisite les légendes locales populaires et les grandes fables chinoises à travers des pièces pleines d’humour qui mettent en scène des figurines aux costumes chatoyants, incarnations modernes de personnages historiques ou fantastiques.
Spectacles :
23 et 24 novembre au musée des Confluences, Lyon
27 novembre à Houdremont - Scène conventionnée, La Courneuve
Du 29 novembre au 1er décembre au Théâtre équestre Zingaro, Aubervilliers
Action culturelle :
23 novembre, rencontre, Musée des arts de la marionnette, Lyon
TURQUIE
Ruşan Filiztek et Neşet Kutas
Chants et mélodies d’Anatolie et de Mésopotamie
L’un est originaire de Diyarbakir, l’autre est né à Izmir, tous deux sont kurdes mais c’est en France qu’ils se sont rencontrés. Ruşan Filiztek est un stranbej, musicien et chanteur virtuose. À travers son instrument de prédilection, le luth saz, il conte des ballades et des chants d'amour mais aussi des lamentations. Neşet Kutas est percussionniste et professeur de danses traditionnelles. Il maîtrise dans un jeu précis et élégant les nombreux rythmes du Moyen-Orient. Les deux artistes emmèneront le public dans un voyage musical de l’Anatolie à la Mésopotamie avec la présentation de chants en kurde, turc, araméen et grec.
Concert précédé d’un atelier danse : 28 novembre au Nouveau Pavillon, Bouguenais
GRÈCE
Rebetien
L’esprit du rebetiko
Rebetien renoue avec la tradition acoustique, ouverte aux influences, du rebetiko : les créations des quatre musiciens accueillent des sonorités des îles grecques, d’Istanbul ou des Balkans. En combinant leur large instrumentarium au gré de leurs expérimentations et improvisations, les Rebetien cultivent un style singulier. Dans la reprise du répertoire traditionnel comme dans les pièces composées, le groupe reste proche de sa principale source d’inspiration, au fondement du rebetiko : la vie quotidienne. Alternant entre ballades mélancoliques et morceaux à l’énergie transportante, invitant à la danse sur les airs enjoués du bouzouki, la musique des Rebetien est une invitation au voyage.
Concert : 5 décembre au Théâtre du Garde-Chasse, Les Lilas
corée
Donghaean Byeolsingut
Rituel chamanique des villages de pêcheurs
Le Donghaean Byeolsingut est un rituel chamanique propre aux villages de pêcheurs de la côte est de la Corée du Sud, dans les provinces de Gyeongsang Nord et Sud. Inscrit dans un cycle saisonnier local et conservant une portée religieuse, le Donghaean Byeolsingut a un rôle propitiatoire : il vise à invoquer l’abondance de la pêche et la protection des pêcheurs. La musique occupe une place centrale dans la réalisation de cette cérémonie : un ensemble percussif enchaîne différents rythmes sur de longs cycles invitant à la démonstration de la virtuosité et à la créativité dans une improvisation collective libre.
Concert : 6 décembre au Théâtre de l’Alliance française, Paris
azerbaïdjan
Fargana Qasimova
L’art du mugham
Tout en continuant à chanter aux côtés de son père, le célèbre maître du mugham Alim Qasimova, Fargana Qasimova se produit désormais comme interprète soliste. Née à Baku en Azerbaïdjan, Fargana a été baignée dès son enfance dans le monde de la musique savante et celui de la poésie classique avant de parfaire sa formation au conservatoire national d’Azerbaïdjan. Influencé par la musique de cour persane et par les formes musicales régionales des bardes ashiq, le mugham azerbaïdjanais est une musique modale d’une grande richesse qui laisse une place importante à l’improvisation. Pour cette série de concerts, Fargana Qasimova sera entourée de trois instrumentistes virtuoses : Rauf Islamov à la vièle kamanche, Zaki Valiyev au târ et Cavidan Nabiyev aux percussions.
Concerts :
7 et 8 décembre au Théâtre de l’Alliance française, Paris
12 décembre au Quartz, Brest
Action culturelle :
11 décembre, masterclass avec DROM, Brest
IRAN
Mojtaba Fasihi et Mostafa Taleb
La musique persane en héritage
Le chanteur Mojtaba Fasihi est né près d’Ispahan où il a été formé à la musique traditionnelle persane et à l’interprétation des grands poètes mystiques. Il est installé depuis 2017 en Allemagne où il anime divers ensembles. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré le joueur de kamancha Mostafa Taleb, natif de la région du Lorestan, à l’ouest de l’Iran. Formé à Khorramabad puis à l’Académie Kamkarha de musique persane à Téhéran, ce dernier décide en 2016 de poursuivre sa carrière d’instrumentiste classique à Bruxelles. Pour ce concert intimiste en clôture du Festival du film d’Iran de Vitré, Mojtaba Fasihi et Mostafa Taleb proposeront un programme mêlant textes poétiques et improvisation mélodique.
Concert : 5 décembre au Centre culturel Jacques Duhamel, Vitré
INDE
Notre Petit Mahabharata
Hommage au maître Kalaimamani P. K. Sambandan Thambiran
En 1997, le Festival de l’Imaginaire accueillait la première représentation française de teru koothu, théâtre rituel populaire dans les villages du centre du Tamil Nadu, menée par le maître Kalaimamani Purisai Kannappa Sambandan Thambiran avec sa troupe d’acteurs-ritualistes et de musiciens du village de Purisa. En 2016, P. K. Sambandan Thambiran est invité par Ariane Mnouchkine à la Cartoucherie de Vincennes pour former les comédiens du Théâtre du Soleil en vue de la création d’Une chambre en Inde. À l’occasion de la reprise de ce spectacle, Notre petit Mahabharata présente quatre épisodes de l’épopée jouée par la troupe du Théâtre et les élèves tamouls du maître.
Spectacles : Du 13 au 15 décembre puis du 27 au 31 décembre au Théâtre du Soleil, Paris
ColloqueS et EXPOSITION
Contribuer à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
Séminaire national
3 et 4 octobre au Château de Vitré
Diversité des imaginaires, traditions et arts du spectacle vivant
Colloque international
18 octobre à la Maison des Cultures du Monde - CFPCI, Vitré
Musique : patrimoine immatériel ?
16e Journée du PCI
15 novembre au musée du Quai Branly- Jacques Chirac, Paris
Poupées, jeux de dupes !
Exposition
Vernissage le 13 décembre à la Maison des Cultures du Monde - CFPCI, Vitré